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Citations sur Scène tournante (13)

 
 
Pas le début,
la percée d’une ligne :
être sur la brèche
n’a rien d’un commencement.
Ce n’est pas le début –
j’allais l’écrire –
mais la fin,
déjà la fin.

J’en suis à peine au début
et c’est déjà la fin
sans que je puisse revenir en arrière.

J’ai beau crier :
pas encore,
pas si vite,
l’heure vient,
trop tard,
c’est déjà la fin
et tout est comme ce doit être, à la fin,
muet, sans appel du lointain,
sans un signe qui fasse entendre notre amour,
sur une scène qui continue pourtant de tourner.

p.12
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Qui es-tu depuis que tu n'as plus de visage ?
Poursuivre, c'est poser des mots qui dessinent un trajet, un récit, une expérience vécue. L'apprentissage d'une langue, c'est l'apprentissage d'une vie.
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Je sais.


Je ne me souviens pas des mots,
mais je n’oublie pas.

Mon présent est la proie du passé
où se terrent les squelettes embrassés
qui tiennent debout par miracle.

Les murs se referment sur le mensonge,
la griserie des gagnants
à l’heure des saluts :
du jour qui les mène à leur perte,
ils font un jour de grâce.

Je reste sans voix dans ce chaos
où l’on ne s’entend pas.

Pas de quoi en faire une histoire, je le sais.
Mais si je garde les lèvres closes,
ce n’est pas que pour dissimuler mes dents.

Si je garde les poings fermés,
ce n’est pas que pour joindre l’acte au silence.

p.22
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Rien oublié.


Sans toi,
je ne suis pas le même,
attends encore,
attends encore un peu.
Je me tiens au bord,
les yeux grands ouverts,
pour te dire adieu.

Si je pouvais me souvenir des mots,
je voudrais t’embrasser avec une audace folle,
sentir le frisson
comme lorsque ça ne continue pas.

p.21
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Tout reprendre à la ligne
percée autrefois. Je reprends,
prends le risque, en un mot,
de courir à ma perte.

Une fois de plus,
il n’y a pas d’autres mots,
je cours à ma perte.

Sur cette scène où tout va très vite,
je suis le personnage arraché à tes bras,
qui t’adresse la parole
comme s’il allait mourir l’instant d’après,
en tout cas le jour même,
bien que le jour ne se lève pas à la même heure
pour toi et pour moi, côté cour et côté jardin.
Le théâtre permet de se laisser gagner
par l’élan triomphal des mots,
pourtant sans avenir,
qui vous abandonnent dès le lever de rideau,
mais que la mort n’abandonne pas.

p.20
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Plein de rage, oui,
on n’entre pas sans violence
dans tout ce blanc.

Ce n’est pas le moment
de rester immobile.
On n’a pas une minute
quand on parle d’adieu.

Je tends ma main valide,
m’accroche à la vie, ici, en bas,
en l’absence d’appui
depuis ce dernier jour,
mais prêt à ouvrir la bouche,
à me dandiner
comme un ours en cage :
ce que je m’obstine à appeler danser
pour me faire chaud au cœur.

p.19
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Si loin, si proche.


Parfois tu es là,
parfois tu disparais,

perdue dans le blanc
du dernier jour,

quand pour me racheter
ne me restait
qu’un baiser d’adieu.

p.18
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Un pas en avant, l’instant d’après.


L’instant d’après dans le blanc
où fleur et hiver ne font qu’un mot
qui balaie la scène tel un cyclone,
je te vois d’un œil neuf
et te parle avec mon cœur
jusqu’à l’épuisement.

Comme chaque fois que je parle
avec mon cœur,
je suis privé de la fin de l’acte,
mais ce n’est pas du théâtre,
rien n’est plus éloigné de moi que le théâtre
quand, touché par la foudre,
je desserre les lèvres pour te parler.

p.17
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Un pas en avant, un autre pas.


Un autre pas encore,
j’avance
le long du cercle de poussière,
les bras chargés de fleurs.

Toujours rien au bout
ni personne
et retour, chaque fois,
au point de départ.

Avec les néons qui clignotent,
une fois je te vois,
une fois je ne te vois pas.

p.16
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Un pas en avant
et que l’hiver me tombe dessus,
le froid et la neige,
loin des géraniums et des violettes.

Disparaître assez
dans le froid et la neige
pour ne plus pouvoir aller plus loin,
céder,
absorber le blanc,
me laisser geler dans l’hiver,
assez
pour être incapable de me retourner
vers les chemins perdus
depuis le premier pas.

Une fois pour toutes,
les mains liées dans le dos,
ne plus rien attendre
et que plus rien ne bouge.

p.15
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