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Critique de Ceache


Il n'est pas si facile que cela de parler d'un livre aussi foisonnant, riche et mouvementé que « de la nuit à l'oubli… » Mais c'est un roman dont il m'est indispensable de parler pour dire l'enthousiasme que me procure l'écriture de Créoline de Venfré à chaque fois que je la lis. Car oui, ce livre je l'ai lu cet été à l'ombre des bouleaux et puis je l'ai relu… Et je dois même encore ajouter que je l'ai re re re lu cet automne devant l'âtre qui crépite pour le plaisir de me laisser balloter dans cette histoire formidable où l'on traverse toutes les époques dans tous les sens en quête d'origine, en quête de sens, dans l'exploration des méandres baroques et terribles de l'histoire des Antilles. Ce roman navigue entre l'intervalle et l'infini dans un fastueux imaginaire.

Par certains aspects ce livre relève de la saga familiale, par d'autres c'est un roman de science-fiction, on y remonte le temps on utilise des objets bizarres ayant des capacités surprenantes. Chaque personnage qui apparaît est une figure bien campée, pieds sur terre aux sourires et passions très humaines. Les épisodes se succèdent et s'enchevêtrent dans un livre où la mise en page est travaillée, variée, surprenante faisant de cet objet un ouvrage scintillant comme une pierre précieuse.

Créoline de Venfré a dans son style une élégance naturelle, un rythme de phrase sculpté, modelé, souple et rebondissant. Elle aime raconter. Nous avons plaisir à la lire. C'est plus qu'un film qui se déroule dans cette histoire, c'est l'investissement de toute une personne dans une écriture faite pour transmettre une invitation à écouter, apprendre, comprendre, surprendre.

Il y a dans la prose de Créoline de Venfré quelque chose des grands auteurs de feuilletons populaires du XIXe j'ai pensé à plus d'une reprise à Alexandre Dumas. Car l'auteur des trois mousquetaires a un point commun avec Créoline de Venfré, il écrit des livres foisonnants que l'on peut lire mille fois. La parole de Créoline de Venfré est belle incarnée amicale : « J'espère que tu n'as pas oublié cette promesse que je te répétais. Il est temps pour moi de la tenir. Je t'ai promis d'agir et de t'offrir des actes. » Écrit Barnabé à Eugénie (page 459).

Je ne sais, chère lectrice, cher lecteur de cet article si pour ma part je tiens la promesse que tu attends de moi en lisant mes mots sur « de la nuit à l'oubli… ». Mais je suis sûr d'une chose, c'est que ce livre, il faut vite que tu coures te le procurer pour le tenir dans tes mains, le feuilleter, le lire et t'y plonger. Fais-toi offrir ce roman pour te laisser porter par les flots de ce vaste océan de paroles où vibre un monde vivant dans lequel chantent de bien belles voix.
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