La vie des sociétés ,à l'image de celle de ses membres,oscille entre les deux attitudes ;traversées du désert et "longues marches" sont fondatrices d'un ordre nouveau ,productrices du ciment social,mais qui fige et durcit ,le modèle une fois pris.
La mer est féminine,faite de creux et de tempêtes,en apparence immense ,mais pourtant jamais infinie,petite même puisque toujours blottie sous n'importe quels cieux ,au creux de son indissociable compagnon qui,partout,l'enserre ,l'étreint,jamais ne l'abandonne et demeure partout avec elle d'une exceptionnelle droiture:l'horizon.
Le Léviathan, monstre qu'il faut bien se garder de réveiller, est évoqué à maints reprises dans le Livre de Jacob, dans les Psaumes et dans l'Apocalypse. Dans le Livre de Job, ce serpent capable d'engloutir momentanément le soleil - d'où les éclipses - est présenté comme un "dragon des mers" que Yahwé, seul, combattra avec succès: "Ce jour-là, Yahwé châtiera de son épée dure, grande et forte, Léviathan, le serpent fuyard, le Serpent tortueux: il tuera le dragon de la mer, lequel incarne ici la puissance païenne.