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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Sur le papier, il avait tout pour me plaire, mais je suis mitigée. L'ambiance est pesante, une légende qui persiste, des disparitions.... oui mais voilà, le manque d'empathie envers Eneko m'a gênée. J'avais envie de lui secouer les puces, il est moumou... même si on comprend pourquoi à la fin. A noter beaucoup d'incohérences aussi.

L''écriture est fluide et l'enquête intéressante, mais le fait que ce flic pas vraiment doué (il regarde les procédures comme s'il débarquait) m'a horripilée. Dommage car l'histoire est vraiment sympa et prenante.

A noter, j'adore le titre et la couverture et je voulais tout de même connaître la fin et heureusement car j'ai pris plus de plaisir au fil de ma lecture.
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C'est en tant que jurée du Prix des Auteurs Inconnus 2023, catégorie noire, que j'ai pu lire "La voix des disparus" de Pierre Vergeat. L'ambiance est sombre, mystérieuse, l'auteur a fort bien installé le décor de l'intrigue, sur un fond de légendes du Pays Basque. le personnage principal est fort touchant, aussi. Toutefois ... de très nombreuses incohérences (Eneko est-il policier ou gendarme?) et des invraisemblances assez énormes m'ont trop souvent "sortie" de ma lecture. Déjà, l'incompétence absolue d'Eneko est terriblement caricaturale; d'accord, dans tout corps de métier, il existe des personnes peu douées, mais là? Ensuite, l'auteur bâtit son intrigue en huis clos alors que rien ne le justifie, le père de la disparue, médecin, fait office de légiste, la mère d'assistante du gendarme/policier, j'en passe un bon nombre d'autres. Certes, on peut admettre une certaine licence artistique, mais là, l'auteur y va nettement trop fort. Ajoutons aussi qu'une correction professionnelle serait bien indiquée, car il reste vraiment beaucoup de fautes d'orthographe, de grammaire, de syntaxe, qui nuisent à la fluidité de la lecture.
Bref, l'auteur semble avoir de bonnes idées d'intrigue, mais une recherche soigneuse de documentation (pour éviter de grossières invraisemblances) et une relecture/correction soignée seraient des atouts pour mettre son travail en valeur.

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Avis plus mitigé pour ma part sur cet ouvrage qui semble avoir plu. le style est bon, on tourne les pages sans mal, on a envie de continuer à lire, l'ambiance est plutôt rendue, mais en ce qui concerne le background policier, on y est clairement pas.
L'auteur a fait le choix audacieux de proposer un enquêteur novice qui bosse dans une petite ville ( village?) de campagne, n'a aucune expérience en matière d'enquête criminelle et n'a pas, mais alors pas du tout confiance en lui. Et de fait, il commet bourdes sur bourdes, certaines sont même trop grosses, même pour un novice : le manque de vraisemblance est le gros point noir de ce roman et je ne parle même pas de la confusion durant tout le roman entre policier et gendarme !
Je ne suis pas hyper exigeante en matière de réalisme et vraisemblance. Les romans qui donnent trop de détails et se perdent dans les vrais procédures complexes de notre police et de notre justice m'ennuient, ils perdent le charme de la fiction, mais là la méconnaissance des éléments de base est flagrante et je trouve ça d'autant plus dommage qu'il y a des tas de ressorts scénaristiques qui auraient pu permettre ces libertés: l'enquête aurait pu être menée par une personne autre qu'un enquêteur officiel, la ville aurait pu être isolée par une tempête. Celle choisie par l'auteur n'en est clairement pas unie car un gendarme ou un policier a toujours plusieurs niveaux de hiérachie et pour une ville qui a déjà frappé l'inconscient collectif comme celle du roman, le procureur n'aurait jamais laissé un mec sans expérience sur l'affaire, surtout si comme l'auteur nous le dit souvent, il harcèle le capitaine pour avoir des résultats rapides.
En bref, l'auteur a du potentiel, on ne peut pas le nier, son histoire, malgré quelques incohérences est bien ficelée, mais il va falloir qu'il fasse un minimum de recherches sur le domaine qui l'intéresse s'il veut devenir un grand nom du polar.
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Lu dans le cadre du prix des auteurs inconnus.

Un avis mitigé même si j'ai dans l'ensemble passé une bien bon moment de lecture.
Car oui l'intrigue est prenante, le dénouement surprenant et l'ambiance anxiogène.
Mais il m'a fallu pour cela passer les premières choses qui m'ont franchement agacée.

Le policier qui finalement est un gendarme, qui enquête seul sur une disparition, aidé par les parents de la jeune fille !!
En plus il est vraiment pas qualifié, son chef aux abonnés absents.
Et ce qui m'a encore plus énervée alors que cela aurait pu être un angle intéressant, c'est son manque de légitimité.
Les autres tout le temps à le rabaisser, c'était limite insupportable.
Et sa mollesse m'a donné des envies de meurtres !

Heureusement, à un moment cela s'apaise et bien qu'un peu alambiquée et pas toujours crédible sur le fait qu'il enquête seul avec des civils, l'enquête est devenue captivante.

Il y a oui quelques fautes et maladresses mais ce n'est pas ce qui m'a empêché de poursuivre cette lecture d'autant plus que l'écriture est fluide.

Les personnages sont quand même bien travaillés, et évoluent ce qui n'était pas pour me déplaire.

J'ai aimé l'atmosphère générale avec les secrets des petits villages, les rumeurs, les marginaux.
Et l'intrigue est dans l'ensemble bien menée car c'est vraiment juste avant le dénouement que j'ai pensé à certaines clés de l'énigme.


Donc une lecture sympa et dynamique si l'on arrive à passer outre les bémols.

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Livre lu dans le cadre du Prix des Auteurs Inconnus 2023, catégorie noire, dont je suis l'une des jurés.
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Il compte parmi les cinq finalistes de sa catégorie. Lors des présélections, j'avais eu une impression plutôt favorable de la couverture (très ambiance noire), du résumé qui donnait envie d'aller vite découvrir cette histoire, et de l'extrait étudié, tant j'avais apprécié le positionnement narratif, l'écriture cinématographique, la description de la psychologie des différents personnages, le côté quelque peu ésotérique de l'histoire. Cependant, s'il comptait parmi mes textes préférés, je ne l'avais pas retenu dans mes sélections tant il restait de fautes ou de maladresses syntaxiques.

Cependant, j'ai eu un vrai plaisir de lecture en découvrant La voix des disparus dans son intégralité, et je considère que l'auteur méritait donc de se retrouver parmi les cinq finalistes. En effet, malgré ses maladresses formelles (les risques et inconvénients de l'autoédition), il eût été regrettable de passer à côté d'une histoire, certes un peu alambiquée, mais vraiment prenante en termes d'intrigue et de suspense.

Par la voix et les actes de ses différents personnages : Eneko, le gendarme obèse, introverti, méprisé pour son physique, sa lâcheté, son manque de confiance en soi et son incompétence notoire ; Amaya, la garde-forestière sauvage et asociale, qui navigue entre quête d'amour et rejet des autres ; Lionel, médecin de son état et personne influente de son village, fort en gueule pour mieux cacher ses failles et angoisses liées à l'enfance, le lecteur est invité à suivre une enquête de gendarmerie, menée dans le petit village de Cherchebruit (niché au coeur du Pays basque), à la suite de la disparition d'une adolescente Loria (fille de Amaya et Lionel), dans des circonstances obscures et complexes.

Car cette disparition et l'enquête qui la suit viennent en échos à d'autres disparitions d'adolescents vécues dix-sept ans auparavant et à une autre enquête toujours non résolue à ce jour, puisque aucun corps n'a jamais été retrouvé. Au centre de ces disparitions du passé (Iban, le frère d'Eneko et Alice, la soeur de Lionel) : la découverte par les enfants d'un squelette de bébé retrouvé dans une vieille souche, portant lui aussi sa dose de mystère, puisque son identité ni les circonstances de sa mort n'ont jamais été identifiées.

Dès lors, les angoisses collectives (des habitants du village) et personnelles (des différents protagonistes de l'histoire) remontent à la surface, dans un climat de suspicion généralisé, de culpabilité latente et de croyances surnaturelles obscures liées à l'existence potentielle d'une "sorcière" (très ancrées dans la culture basque), la Sorginak, qui serait revenue, une fois encore, sur les lieux pour y prélever un nouveau tribut.

Dans un chassé-croisé entre le présent et le passé, le lecteur est amené à découvrir la psychologie torturée des personnages principaux, mais aussi celle, obscure, de personnages secondaires (entre autres Ida, la grand-mère d'Amaya ; Joël, le père d'Eneko ; Yorik, le père de Lionel ) qui, tous, ont manifestement des actes et des secrets à cacher.

Comme Eneko, placé face à une énorme responsabilité : celle de retrouver Loria dans les meilleurs délais pour ne pas avoir à revivre le drame de sa vie, le lecteur va et vient entre les différentes temporalités, les différents personnages (la voix qui s'exprime dans chaque chapitre est clairement identifiée), les différents lieux (la sylve aux sorcières, la forêt de tous les mystères ; les maisons d'Amaya et Lionel, de Jérémy - le petit-ami pas très net -, de Joël, de Yorik, mais aussi les masures d'Ida et d'Amaya nichées dans les bois ; la gendarmerie en passe d'être bientôt détruite, la maison de retraite où a été placée Ida, mais aussi des établissements psychiatriques, les grottes nichées dans la forêt...).

Petit à petit, à un rythme effréné (car, on le sait, dans les enlèvements d'enfants, chaque minute compte et parce que le supérieur d'Eneko menace de lui retirer l'affaire), les pistes s'ouvrent et se referment, les drames d'hier et leurs conséquences s'éclairent, les rebondissements surviennent (Eneko s'accroche dès lors qu'il semble communiquer avec son frère disparu Iban, par le truchement d'un talkie-walkie, ce qui pourrait signifier qu'il est toujours vivant), de nouveaux personnages font leur apparition et les pièces du puzzle se placent peu à peu jusqu'à la résolution finale.

Dans ce roman, et par le biais de cette enquête de terrain menée par un gendarme qui n'est gendarme que de nom, il est beaucoup question de traditions et de culture locale, de la difficulté de se construire lorsqu'on est différent, du regard des autres, du poids des secrets de famille et de leurs conséquences sur les individus, des liens affectifs difficiles voire impossibles à construire dès lors qu'existent des blessures d'enfance non cicatrisées, de la difficulté à communiquer ses sentiments, mais aussi de vengeance face à des actes délictueux perpétrés sur des personnes fragilisées. Actes pour lesquels justice n'a pas été rendue.

Une construction romanesque intéressante, particulièrement addictive (je l'ai lu en une journée), même si on a parfois du mal à s'y retrouver (entre passé/présent, entre les différents personnages secondaires). Au final, tout s'éclaire. Et connaissant la fin, on a presque envie de le relire pour revoir les événements sous un oeil neuf.

Pour ma part, j'ai particulièrement apprécié le rythme, la façon dont la psychologie des personnages était rendue (on ressent bien la difficulté d'être et d'exister pour ces personnes meurtries par la vie), la succession de pistes potentielles (j'avais identifié quelques obscurs secrets mais pas qui se cachait derrière les faits du présent), le registre de langue adapté aux circonstances, la description des lieux, la présence de belles métaphores, les rebondissements en cascade, dont la fin, totalement inattendue.

J'ai moins aimé l'invraisemblance de certaines situations : l'incompétence d'Eneko en tant que gendarme n'est vraiment pas crédible (quasi insultante pour ce corps institutionnel), de même que l'intervention dans l'enquête des parents de l'enfant disparu ; le médecin de campagne qui devient médecin légiste ; le tripatouillage sur les scènes de crime, la désertion totale de la hiérarchie d'Eneko livré à lui-même face à cette disparition et surtout aux meurtres qui vont suivre.
J'y vois là un manque sensible de documentation sur les réglementations et les procédures en vigueur, ce qui discrédite l'auteur désireux d'écrire un polar qui se voudrait réaliste.

De même, si je respecte totalement le choix de l'auteur de garder sa liberté entière avec une autoédition, j'aurais apprécié qu'il respecte son lecteur en faisant, au moins, une relecture/correction attentive et efficace de son écrit, ou en faisant appel à un professionnel de la correction susceptible de l'accompagner dans l'écriture d'une mouture finale.

En tant que lectrice, mais aussi que jurée d'un prix littéraire, j'ai donc été gênée dans ma lecture par trop de formulations mal dites (ex : un goût amer et humiliant dans la bouche ; je démarre le moteur en silence ; tous les villages alentours vous le diront ; Iban infusait son existence dans celle des autres...), trop d'approximations (vingt-ans d'écart ou dix-sept ans ? tout resplendit à outrance dans un équilibre assez subtil...), trop de détails insignifiants, trop de fautes (trop nombreuses pour les lister ici), les adresses aux lecteurs, les fautes de syntaxe (ex : se mettre à l'abri sur le porche au lieu de sous ; subir la foudre des éléments ; l'implication d'un écolier au lieu d'application ; c'est pour le mieux que je suis la seule personne à m'aventurer ici ; m'adosser contre mon lit = à ; ), les âges en chiffres au lieu d'être écrits en lettres, etc.

C'est la raison pour laquelle j'ai un avis partagé sur ce roman qui, j'en conviens, a une intrigue plus qu'intéressante, est bien construit, est addictif et procure un réel plaisir et de l'intérêt à sa lecture, mais pèche vraiment par son manque de rigueur formelle. Dommage donc, d'autant que l'auteur n'est manifestement pas un novice, car ce roman est son troisième livre publié en autoédition.


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