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Citations sur Les campagnes hallucinées. Les villes tentaculaires (61)

Il accueillait l’humanité fragile :
Il lui chantait le paradis sans fin
Et l’endormait dans un rêve divin,
Le front posé sur l’évangile.

Plus tard, le roi, le juge, et le bourreau
Prirent son verbe et le faussèrent ;
Et les textes autoritaires
Apparurent, tels des glaives, hors du fourreau.
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Moi je veux être
Le maître
D’une cervelle colossale.


-CHANSON DE FOU-
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C’est la plaine, la plaine blême.
Interminablement, toujours la même.

Par au-dessus, souvent,
Rage si fort le vent
Que l’on dirait le ciel fendu
Aux coups de boxe
De l’équinoxe.
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Avec leur chat, avec leur chien,
Avec l'oiseau dans une cage,
Avec pour vivre, un seul moyen:
Boire son mal, taire sa rage;
Les pieds usés, le coeur moisi,
Les gens d'ici,
Quittant leur gîte et leur pays,
S'en vont, ce soir, vers l'infini
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Dites ! quels temps versés au gouffre des années,
Et quelle angoisse ou quel espoir des destinées,
Et quels cerveaux chargés de noble lassitude
A-t-il fallu pour faire un peu de certitude ?

-LA RECHERCHE-
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Mon frère ? — il est quelqu’un qui ment,
Avec de la farine entre ses dents ;
C’est lui, jambes et bras en croix,
Qui tourne au loin, là-bas,
Qui tourne au vent,


Sur ce moulin de bois.

-CHANSON DE FOU-
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C’est la ville tentaculaire,
La pieuvre ardente et l’ossuaire
Et la carcasse solennelle.

Et les chemins d’ici s’en vont à l’infini
Vers elle.
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Ils se sentent de trop autour des tables
Où l'on mange trop rapidement
Un repas pauvre et lamentable ;
Leur cœur se serre, atrocement,
On les isole et les bêtes les flairent
Et les jurons et les colères
Volent autour de leur tourment.
(Les fièvres)
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Les rails raméfiés rampent sous terre
En des tunnels et des cratères
Pour reparaître en réseaux clairs d’éclairs
Dans le vacarme et la poussière.
C’est la ville tentaculaire.

-LA VILLE-
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LES MENDIANT ( extrait)


Ils s'avancent, par l'âpreté
Et la stérilité du paysage,
Qu'ils reflètent, au fond des yeux
Tristes de leur visage;
Avec leurs hardes et leurs loques
Et leur marche qui les disloque,
L'été, parmi les champs nouveaux,
Ils épouvantent les oiseaux;
Et maintenant que Décembre sur les bruyères
S'acharne et mord
Et gèle, au fond des bières,
Les morts,
Un à un, ils s'immobilisent
Sur des chemins d'église,
Mornes, têtus et droits,
Les mendiants, comme des croix.

Avec leur dos comme un fardeau
Et leur chapeau comme la suie,
Ils habitent les carrefours
Du vent et de la pluie.
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