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Critique de Laureneb


Ce recueil pourrait être un conte de fée. Car il y a une fée, dès le premier poème, ou plutôt une jeune fille en fleur au "babille charmant", et donc à la "bonne chanson". Plus que son corps qui semble évanescent car à peine décrit - une jeune fille de seize ans, c'est sa voix qui a séduit le poète, une voix dont les accents avouent le secret du coeur, l'avenu que les mots n'osent prononcer.
La chanson, c'est aussi le choeur des oiseaux qui animent la nature de leurs chants, alouette et rossignol, qui accompagnent les déclarations des amants.
Et par contraste face à ces images plutôt classiques mais que les vers, eux-aussi chantant, de Verlaine magnifient, plusieurs images évoquent les bruits métalliques, agressifs, grinçants, de la ville moderne avec ses omnibus, ses cabarets et ses télégraphes, ses saletés aussi. J'ai particulièrement aimé ce contrepoint - pour rester dans le champ lexical de la musique, opposant un amour presque courtois qui s'exprime par la voix plus que par le désir - un poème évoque d'ailleurs le Moyen-Âge, à cette description matérielle et réaliste du monde contemporain. le poème sur le wagon est très joli, les odeurs du train, les paysages entraperçus et surtout sa cacophonie sonore, ne sont pour le poète que des visions fugitives face à ce qui est pour lui la réalité, pourtant chimérique, de l'aimée.
passage du vous au tu

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