Triste, nostalgique, mélancolique, l'ambiance des
poèmes saturniens plonge dans une déprime cotonneuse et confortable, voire couetteuse.
Paul Verlaine a envie de câlins.
Cette envie de tendresse est malheureusement alourdie par tout un bric à brac oriental et antique. Encens, autels, harpes, luths, marbre, s'invitent à tout bout de strophe.
Le Styx, Léthé, Alkaïos, Homéros, égarent mon esprit contemporain, le déstabilisent. Même connues, ces références ne sont pas associées à des images qui agrémentent ma lecture. Au contraire, je butte. Elles restent cantonnées au domaine de la connaissance intellectuelle et ont du mal à passer en terrain poétique.
Paul Verlaine a cependant l'art du refrain qui reste dans la tête, de la mélodie qui une fois entendue ne nous quitte plus. Les poèmes les plus simples touchent le plus directement. Il y en a quelques uns aux équilibres sans faille.
Les
fêtes galantes m'ont beaucoup moins séduites. Froufrous et baisers mutins, robes à volants et parfums de rose, je n'ai en vérité pas compris grand-chose à ces poèmes courts et primesautiers où la forme prend le pas sur le sens.
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