– (…) En fait, j’aurais voulu être journaliste.
– C’est bien que vous ne le soyez pas devenu. Tous des menteurs, du premier jusqu’au dernier.
– Ce n’est pas mieux à la télévision. C’est incroyable le nombre de bêtises que nous produisons. Et quand on a pour une fois quelque chose de bien, les régies préfèrent que ce soit plus débile. Ou moins cher. Ou les deux.
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Nous avons besoin de responsabilités, nous avons besoin d’énergie. Nous avons besoin d’une direction qui, dans le pays, prenne les décisions et les assume, corps et âme ! Car si vous voulez attaquer la Russie, vous ne pouvez pas vous contenter de dire : « Eh bien, c’est une décision que nous avons prise plus ou moins tous ensemble », comme l’a fait votre collègue tout à l’heure. Si nous voulons encercler Moscou, vous croyez qu’il suffit de s’asseoir autour d’une table et de voter à main levée ? C’est très confortable comme méthode, et, si ça tourne mal, alors c’est la faute de tout le monde, ou, mieux encore : c’est la faute du peuple puisque c’est lui qui nous a élus !
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Les clowns qui se succédaient à la tête de chaque pays ne manquaient jamais une occasion de s'embrasser et de se donner l'accolade en jurant leurs grands dieux que plus jamais ils ne se battraient comme de vrais hommes. Cette ferme volonté fût cimentée par une alliance européenne, une de ces petites bandes comme en font les gamins à l'école.
Les grands magasins, les commerces, les restaurants, pratiquement tout fonctionnait sans aucun personnel. Il s'avérait aussi que l'argent ne provenait plus des banques mais de distributeurs automatiques. Même chose pour les tickets de transport en commun, les timbres - on en arrivait même à démanteler complètement le réseau de la poste. Les paquets étaient glissés dans des automates où le destinataire était prié de venir le chercher. Vu cette situation, la Wehrmacht aurait du pouvoir disposer d'au moins un million d'hommes. Or, les effectifs de cette Wehrmacht n'arrivaient pas au double de l'effectif imposé par le honteux traité de Versailles. C'était une véritable énigme.
Où étaient passés tous ces gens ?
Tout le monde sait à quoi s’en tenir avec nos journaux : le sourd note ce que lui raconte l’aveugle, le crétin de service corrige le tout et les collègues recopient ! Tous les cancans sont repris et plongés dans une soupe de mensonges
Le plus stupéfiant restait quand même la situation actuelle de l'Allemagne. A la tête du pays se trouvait une femme lourdaude, aussi charismatique qu'un saule pleureur, et dont l'action était déjà d'emblée discréditée par ses trente-six années de collaboration bolchevique, sans qu'elle en soit le moins du monde gênée aux entournures
Je décidai donc, avec mes modestes moyens, de donner à l’ensemble autant de dignité que possible en enfonçant bien ma chemine dans mon pantalon, en totale opposition à cette manière bizarre qu’avait le gazetier de la porter simplement par-dessus. Avec ma ceinture je réussis à bien faire tenir mon pantalon remonté tout droit et très haut. (page 52)
Un animal, surtout un chien, surtout un berger allemand, sait alléger la tension qui nous habite.
« J’étais seul pour sauver le peuple. Seul pour sauver la terre, seul pour sauver l’humanité. » (p. 39)
« Faites attention, un jour quelqu’un vous prendra au sérieux. » (p. 146)