Nous ne devons pas leur donner une place dans la société malgré leur autisme mais avec leur autisme. Notre société tirerait profit d'un petit brin supplémentaire d'autisme.
Et si elles comprennent le "pourquoi" d'une punition, elles restant aveugles à son intention. C'est pourquoi les punitions n'amènent que très rarement un changement de comportement.
Le but de ce livre est de donner au lecteur un éclairage sur un aspect essentiel de l'autisme : la manière singulière de traiter l'information.
Ces stratégies de compensation n'arrivent cependant pas à leur permettre de participer réellement à la vie de notre société, et ceci malgré le caractère créatif et original de la pensée autistique. C'est la raison pour laquelle, l'autisme est un handicap.
Une réflexion telle que : "Je vois tellement de choses, mais je n'y comprends rien! Qu'est-ce que cela peut bien vouloir dire? " est monnaie courante chez les personnes autistes.
Le sens qu'ils donnent aux choses n'est pas partagé pas la grande majorité des gens. C'est là leur handicap.
De même, beaucoup de comportements autistiques (comme les comportements répétitifs ou difficiles) peuvent être de façon fonctionnelle considérés comme des réactions de stress : ce sont des réactions à un environnement trop complexe et incompréhensible.
Un handicap est toujours une donnée sociale. Il est plus que le manque ou le trouble seul. C'est le trouble en combinaison avec l'environnement social. Un trouble moteur n'est pas nécessairement en lui-même un handicap. Il ne devient handicap que dans une société qui suppose de la mobilité. L'autre manière de penser, si caractéristique des personnes atteintes d'autisme, est un vrai handicap quand on sait que la cohabitation dans notre société demande tant de sagesse, de bon sens, de souplesse et de capacité de généralisation. Il y a toujours eu des personnes autistes mais ce n'est que maintenant qu'elles sont mises sur la touche. Autrefois, lorsque la vie était moins complexe et pressée, lorsqu'il y avait beaucoup plus de règles – dictées et indiscutables – et lorsque l'ordre social était plus simple (il y avait une hiérarchie évidente où chacun avait sa place), beaucoup d'entre elles pouvaient survivre. Elles semblaient bien un peu étranges mais elles arrivaient à survivre. Dans beaucoup de métiers, les individus autistes étaient même des travailleurs exceptionnels, les meilleurs possibles. (…) Le fait que notre société soit devenue plus complexe et suive moins de règles fixes fait que les personnes atteintes d'autisme ont un double handicap.
"j'ai choisi deux analogies pour présenter l'autisme : l'ordinateur et l'humour."
Oui : c'est comme çà dans ma tête
(Dans les notes sur le chapitre 5 : sur le comportement social et l'identité)
Les personnes autistes ayant une intelligence normale ou supérieure savent (ont appris?) qu'il existe des relations invisibles. Leur problème est alors qu'elles perçoivent toutes les relations possibles mais qu'elles n'arrivent pas à faire une bonne présélection de celles qui, à partir du contexte, sont les plus à porter de main, donc les plus logiques. Les personnes autistes douées sont plutôt AVEUGLÉES par les relations. Elles tiennent compte de trop de relations.