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Critique de POY1


Dans le château des Carpathes, Jules Verne, tel un conteur au coin du feu, nous donne à lire une histoire faite d'évènements énigmatiques et mystérieux dans une région qui s'y prête : la Transylvanie, pays des vampires et des goules.

Tout commence par l'achat d'une longue-vue à un marchand ambulant traversant le village de Werst. Alors que son possesseur, le berger Frik, essaye ce nouvel article, il découvre avec stupeur que la cheminée du château local, pourtant abandonné depuis la disparition de son dernier propriétaire, fume. Quelle est cette présence ? Humaine ou surnaturelle ? Tout le village s'inquiète. Il est alors décidé que le jeune forestier, Nic, et le docteur du bourg, Patak, se rendent au château pour résoudre l'énigme de ces fumerolles.

Jules Verne, dans un style scientifique qui se veut précis par l'emploi d'un vocabulaire adapté pour décrire les décors et les personnages, donne à lire un récit très détaillé, trop parfois, qui peut perdre le lecteur. C'est volontaire. Chaque pièce a sa place dans ce puzzle littéraire pour amener à la résolution du problème proposé aux villageois de cette contrée reculée de l'Europe. Jules Verne conserve dans ce roman ses principes : le rationalisme et le rigorisme scientifique doivent s'imposer aux croyances populaires. Les sciences, lumière de l'avenir, peuvent expliquer, à qui veut bien l'entendre, tout événement passant pour surnaturel. C'est d'ailleurs avec dépit que l'auteur écrit sur les villageois : « on comptera bien des années, vraisemblablement, avant que ces braves gens aient renoncé à leurs superstitieuses croyances. »

Si nous trouvons dans ce roman, la science élevée au rang de religion par Jules Verne, on reste dans des thèmes de livres contemporains au château des Carpathes. Il y a quelque chose du chien des Baskerville de Conan Doyle et évidemment, pour le décor, du Dracula de Bram Stocker. Alors, si vous aimez ces ambiances, lisez le château des Carpathes.
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