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Citations sur Le Château des Carpathes (41)

Oui ! Une belle fille, Miriota Koltz, et –ce qui ne gâte rien– riche pour ce village perdu au fond des Carpathes. Bonne ménagère ?… Sans doute, puisqu'elle dirige intelligemment la maison de son père. Instruite ?… Dame ! à l'école du magister Hermod, elle a appris à lire, à écrire, à calculer ; [...] Elle connaît [...] la légende du Retyezat avec sa cime rasée par une sorcière ; la légende du défilé de Thorda, que fendit d'un grand coup l'épée de saint Ladislas. Nous avouerons que Miriota ajoutait foi à toutes ces fictions, mais ce n'en était pas moins une charmante et aimable fille.
(extrait du chapitre III)
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Lorsqu'on prend un berger par son côté idéal, l'imagination en fait volontiers un être rêveur et contemplatif; il s'entretient avec les planètes ; il confère avec les étoiles ; il lit dans le ciel. Au vrai, c'est généralement une brute ignorante et bouchée. Pourtant la crédulité publique lui attribut aisément le don du surnaturel ; il possède des maléfices ; suivant son humeur, il conjure les sorts ou les jette aux gens ou aux bêtes - ce qui est tout en un dans ce cas ; il vend des poudres sympathiques ; on lui acheté des philtres et des formules. Ne va-t-il pas jusqu'à rendre les sillons stériles, en y lançant des pierres enchantées, et les brebis infécondes rien qu'en les regardant de l'œil gauche ?
Ces superstitions sont de tous les temps et de tous les pays. Même au milieu des campagnes plus civilisées, on ne passe pas devant un berger, sans lui adresser quelque parole amicale, quelque bonjour significatif en le saluant du nom de "pasteur" auquel il tient. Un coup de chapeau, cela permet d'échapper aux malignes influences, et sur les chemins de la Transylvanie, on ne s'y épargne pas plus qu'ailleurs.
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Un juif du nom de Jonas, brave homme âgé d'une soixantaine d'années, de physionomie engageante mais bien sémite avec ses yeux noirs, son nez courbe, sa lèvre allongée, ses cheveux plats et sa barbiche traditionnelle. Obséquieux et obligeant, il prêtait volontiers de petites sommes à l'un ou à l'autre, sans se montrer exigeant pour les garanties, ni trop usurier pour les intérêts, quoiqu'il entendît être payé aux dates acceptées par l'emprunteur. Plaise au Ciel que les juifs établis dans le pays transylvain soient toujours aussi accommodants que l'aubergiste de West ! (p47)
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Il est de ces blessures qui ne se ferment qu'à la mort.
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"Mon maître... venez donc !" répéta Rotzko.
Et Franz allait enfin le suivre, lorsque, sur le terre-plein du bastion, où se dressait le hêtre légendaire, apparut une forme vague...
Franz s'arrêta, regardant cette forme, dont le profil s'accentuait peu à peu.
C'était une femme, la chevelure dénouée, les mains tendues, enveloppée d'un long vêtement blanc.
Mais ce costume, n'était-ce pas celui que portait la Stilla dans cette scène finale d'Orlando, où Franz de Télek l'avait vue pour la dernière fois ?
Oui ! et c'était la Stilla, immobile, les bras dirigés vers le jeune comte, son regard si pénétrant attaché sur lui.
"Elle !... Elle !..." s'écria-t-il.

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Quant au docteur, il avait cru devoir s'armer d'un vieux pistolet à pierre, qui ratait trois coups sur cinq. Il portait aussi une hachette que son compagnon lui avait remise pour le cas probable où il serait nécessaire de se frayer passage à travers les épais taillis du Plesa. Coiffé du large chapeau des campagnarde, boutonné sous son épaisse cape de voyage, il était chaussé de bottes à grosse ferrure, et ce n'est pas toutefois ce lourd attirail qui l'empêcherait de décamper, si l'occasion s'en présentait.
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Tout en se perdant dans ses souvenirs,Franz sentait le sommeil le gagner peu à peu. Mais il était encore en cet état mixte où l'on peut percevoir le moindre bruit, lorsque se produisit un phénomène surprenant.
Il semble qu'une voix, douce et modulée, passe à travers dans cette salle où Franz est seul, bien seul pourtant. Sans se demander s'il rêve ou non,Franz se relève et il écoute.
Oui ! On dirait qu'une bouche s'est approchée de son oreille, et que des lèvres invisibles laissent échapper l'express ivre mélodie de Stefano, inspirée par ces paroles :
Nel giardino de' mille fiori
Andiamo, mio cuore...
Cette romance, Franz la connaît... Cette romance, d'une ineffable suavité, la Stilla l'a chantée dans le concert qu'elle a donné au théâtre San-Carlo avant sa représentation d'adieu ...
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La civilisation est comme l'air ou l'eau. Partout où un passage - ne fût-ce qu'une fissure - lui est ouvert, elle pénètre et modifie les conditions d'un pays.
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La civilisation est comme l'air ou l'eau. Partout où un passage - ne fût-ce qu'une fissure - lui est ouvert, elle pénètre et modifie les conditions d'un pays.
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A partir de ce bastion, les obstacles semblèrent se multiplier. Entre les énormes rocs qui hérissaient le plateau, suivre la contrescarpe n'était plus praticable, e il fallait s'en éloigner. Que l'on se figure un homme cherchant à se reconnaître au milieu d'un champ de Carnac, dont les dolmens et les menhirs seraient disposés sans ordre. Et pas un repère pour se diriger, pas une lueur dans la sombre nuit, qui voilait jusqu'au faîte du donjon central !
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