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Critique de Faignan


Verne nous emporte ainsi loin des clichés de sa littérature habituelle. Il n'y a pas ici de marche triomphale du progrès ni Nemo ni Robur. Il n'y a pas non plus d'aventure sanglante comme Michel Strogoff. Il nous emporte à la découverte des Hébrides sur les pas d'une jeune Écossaise romantique et de ses oncles maternels (dans les deux sens du terme).

Le progrès scientifique sert de toile de fond, un phénomène optique entraine la charmante famille sur les iles, et notamment la célèbre Iona. le progrès se retrouve cependant dans un personnage antipathique, un « chimiste » du nom Ursiclos. L'homme est un esprit médiocre. À l'opposée d'un Nemo qui produit du rêve en dépassant les limites de la connaissance, il n'use de ses connaissances que dans des conversations pédantes et des tentatives de destruction du merveilleux naturel.

Une relation centrale se tisse, à l'opposée, entre la jeune Mlle Campbell et un peintre et poète qui colle davantage à la beauté des lieux et à l'esprit poétique et romanesque du roman plein de citations d'auteurs écossais et anglais. Au-delà, nous retrouvons aussi et surtout les relations entre des familles de la petite noblesse écossaise et le poids des traditions dans la société autant que dans l'esprit de l'auteur. Par ailleurs, les deux domestiques restent effacés et trimbalés par la famille.

Verne garde tout de même ce travers que Giono critiquait, ses personnages sont davantage des stéréotypes qu'autre chose. Si Helena Campbell occupe une place centrale, elle apparait presque seule comme personnage féminin (une vieille domestique reste comme un semi-personnage). Elle apparait presque étrangère au monde des hommes qui sert de référence. Elle manipule gentiment ses oncles alors que sa quête du rayon vert passe presque pour un caprice enfantin. Nous sommes loin d'un livre de Jane Austen ou d'une oeuvre un tantinet féministe.

Cependant, je ne peux que vous conseiller cette lecture, surtout si vous vous dites que Verne n'est pas pour vous en raison d'une lecture scolaire mal digérée de 20 000 lieues sous les mers.
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