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Citations sur Le rayon vert (28)

— Monsieur, dit-il, je pense que votre mémoire à propos du Rayon-Vert sera on ne peut plus curieux ; mais permettez-moi de vous en proposer un autre sur un sujet peut-être plus intéressant encore.
— Et lequel, monsieur ? demanda Aristobulus Ursiclos, en se dressant sur ses ergots.
— Vous n'êtes pas sans savoir, monsieur, que quelques savants ont traité scientifiquement cette question si palpitante : De l'influence des queues de poisson sur les ondulations de la mer ?...
— Eh ! monsieur...
— Eh bien, monsieur, en voici une autre que je recommande tout particulièrement à vos savantes méditations : De l'influence des instruments à vent sur la formation des tempêtes.
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Un collier de barbe encadrait ses joues et son menton - ce qui lui donnait une face quelque peu simiesque. S'il avait été un singe, c'eût été un beau singe, - peut-être celui qui manque à l'échelle des Darwinistes pour raccorder l'animalité à l'humanité.
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- [...] Et, tenez, ce Rayon-Vert que je m'obstine à poursuivre, pourquoi ne serait-ce pas l'écharpe de quelque Valkyrie, dont la frange traine dans les eaux de l'horizon?
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Mais, ce que Miss Campbell ne leur dit pas, c'est que précisément ce Rayon-Vert se rapportait à une vieille légende, dont le sens intime lui avait échappé jusqu'alors, légende inexpliquée entre tant d'autres, nées au pays des Highlands, et qui affirme ceci : c'est que ce rayon a pour vertu de faire que celui qui l'a vu ne peut plus se tromper dans les choses de sentiment ; c'est que son apparition détruit illusions et mensonges ; c'est que celui qui a été assez heureux pour l'apercevoir une fois, voit clair dans son cœur et dans celui des autres.
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C'était un « personnage » de vingt-huit ans, qui n'avait jamais été jeune et probablement ne serait jamais vieux. Il était évidemment né à l'âge qu'il devait paraître avoir toute sa vie. De tournure, ni bien ni mal ; de figure, très insignifiant, avec des cheveux trop blonds pour un homme ; sous ses lunettes, l'œil sans regard du myope ; un nez court, qui ne semblait pas être le nez de son visage. Des cent trente mille cheveux que doit porter toute tête humaine, d'après les dernières statistiques, il ne lui en restait plus guère que soixante mille. Un collier de barbe encadrait ses joues et son menton, – ce qui lui donnait une face quelque peu simiesque. S'il avait été un singe, c'eût été un beau singe, – peut-être celui qui manque à l'échelle des Darwinistes pour raccorder l'animalité à l'humanité.
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Alors, cette fantaisie devint une idée fixe, qui ne laissa plus place à aucune autre. Cela tournait à l'était d'obsession. On en rêvait nuit et jour, à faire craindre quelque nouveau genre de monomanie, - à une époque où il n'y a plus à les compter. Sous cette contention d'esprit, les couleurs se transformaient en une couleur unique : le ciel bleu était vert, les routes étaient vertes, les grèves étaient vertes, les roches étaient vertes, l'eau et le vin étaient verts comme de l'absinthe. Les frères Melvill s'imaginaient être vêtus de vert et se prenaient pour deux grands perroquets, qui prenaient du tabac dans une tabatière verte ! En un mot, c'était la folie du vert ! Tous étaient frappés d'une sorte de daltonisme, et les professeurs d'oculistique auraient eu là de quoi publier d'intéressants mémoires dans leurs revues d'ophtalmologie. Cela ne pouvait durer plus longtemps.
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« Le Rayon-Vert ! le Rayon-Vert ! » s’écrièrent d’une commune voix les frères Melvill, Bess et Parlridge, dont les regards, pendant un quart de seconde, s’étaient imprégnés de cette incomparable teinte de jade liquide.
Seuls, Olivier et Helena n’avaient rien vu du phénomène, qui venait enfin d’apparaître après tant d’infructueuses observations !
Au moment où le soleil dardait son dernier rayon à travers l’espace, leurs regards se croisaient, ils s’oubliaient tous deux dans la même contemplation !…
Mais Helena avait vu le rayon noir que lançaient les yeux du jeune homme ; Olivier, le rayon bleu échappé des yeux de la jeune fille !
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— Me marier ! Moi ? s'écria Miss Campbell, qui partit du plus joyeux éclat de rire que les échos du hall eussent jamais répété.
— Tu ne veux pas te marier ? dit le frère Sam.
— À quoi bon ?
— Jamais ?... dit le frère Sib.
— Jamais, répondit Miss Campbell, en prenant un air sérieux que démentait sa bouche souriante, jamais mes oncles... du moins tant que je n'aurais pas vu...
— Quoi donc ? s'écrièrent le frère Sam et le frère Sib.
— Tant que je n'aurais pas vu le Rayon-Vert.
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Quant à Miss Campbell, elle boudait absolument Aristobulus Ursiclos. S'il était là, elle ne semblait plus s'apercevoir de sa présence ; s'il venait à passer, elle se détournait visiblement. En un mot, ainsi qu'il a été expliqué plus haut, elle le "coupait" avec toute al netteté du formalisme britannique. Les frères Melville avaient quelque peine à en rassembler les morceaux. Quoiqu'il en soit, dans leur opinion, tout cela s'arrangerait, surtout si ce capricieux rayon voulait enfin paraître.
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"Croyez-vous, monsieur Sinclair, demanda Miss Campbell, qu'aucun peintre, si grand qu'il soit, puisse jamais reproduire sur une toile toutes les beautés de la mer ?
- Je ne le pense pas, Miss Campbell, et comment le pourrait-il ? La mer n'a véritablement pas de couleur propre. Elle n'est qu'une vaste réverbération du ciel ! Est-elle bleue ? ce n'est pas avec du bleu qu'on peut la peindre ! Est-elle verte ? ce n'est pas avec du vert ! On la saisirait plutôt dans ses fureurs, quand elle est sombre, livide, méchante, lorsqu'il semble que le ciel y mélange tous les nuages qu'il tient en suspension au-dessus d'elle ! Ah ! Miss Campbell, plus je le vois, plus je le trouve sublime cet océan ! Océan ! ce mot dit tout ! c'est l'immensité ! Il recouvre à de profondeurs insondables des prairies sans bornes, et près desquelles les nôtres sont désertes ! a dit Darwin. Que sont, en face de lui, les plus vastes continents ? de simples îles qu'il entoure de ses eaux ! Il couvre les quatre cinquièmes du globe ! Par une sorte de circulation incessante - comme une créature vivante, dont le cœur battrait à la ligne équatoriale - il se nourrit lui-même avec les vapeurs qu'il émet, dont il alimente les sources, qui lui reviennent par les fleuves, ou qu'il reprend directement par les pluies sorties de son sein ! Oui ! l'océan, c'est l'infini qu'on ne voit pas, mais qu'on sent, suivant l'expression d'un poète, infini comme l'espace qu'il reflète dans ses eaux !
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