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Critique de xst


xst
08 décembre 2023
Helena Campbell, jeune orpheline élevée par ses oncles est en âge de se marier. Ils ont en vue un jeune savant plutôt ridicule, Aristobulus Ursiclos ce qui n'a pas l'air de plaire à Helena. La jeune fille venant tout juste de lire un article scientifique dans le journal, leur impose, avant de se décider, de partir à la recherche du « rayon vert », un phénomène d'optique rare qui se produit au coucher du soleil. S'ensuit un voyage dans le plus pur style romantique du 19ième siècle où l'accent est mis beaucoup sur la nature, sur les émotions, ainsi que, de manière marginale, sur la rébellion contre les normes établies puisque Helena n'épousera pas Aristobulus mais Olivier, un jeune peintre qu'elle a contribué à sauver du gouffre du Corryvrekan.
Je ne dévoile rien de l'intrigue car il est évident dès le début qu'Aritobulus n'a aucune chance et qu'Olivier sera l'heureux élu.

L'histoire se passe en Écosse, dans les îles faisant parties des Hébrides Intérieurs. Jules Verne, passionné de navigation, y est allé sur son voilier et les descriptions qu'il fait du gouffre de Corryvrekan, de la grotte de Fingal et de la mer sont époustouflantes de vérité.
On y retrouve aussi, comme Jules Verne en avait l'habitude, des éléments scientifiques incorporés dans cette histoire mais il est amusant de les entendre dans la bouche d'un personnage aussi ridicule qu'Astrobulus Ursiclos.

Le rayon vert est paru en 1882. À cette époque, connu pour des oeuvres axées sur l'aventure et la science, Jules Verne, s'angoisse de ne pas être reconnu par un public lettré et cherche à être publié dans la Revue des Deux Mondes. Au XIXe siècle, la revue était un rendez-vous littéraire majeur. Tous les grands écrivains y ont apporté leur collaboration, de George Sand à Chateaubriand, de Sainte-Beuve à Dumas, Musset, Renan, Gautier et tant d'autres. Mais pas Jules Verne qui a essuyé deux refus. Une première fois pour La ville flottante et une deuxième fois pour le rayon Vert.

C'est sûr que de nos jours, habitués très jeunes à vivre les romans d'aventures que Jules Verne a écrit, la lecture du Rayon vert peut surprendre. Mais, si on laisse de côté l'intrigue amoureuse, somme toute assez mièvre et prédictible, les personnages trop clichés : la jeune fille exaltée, les oncles trop bons et un peu bêtes, le prétendant ridicule, et le jeune homme évidemment parfait, on ne peut que se délecter à la lecture de ce texte resté incompris lors de sa parution, les lecteurs de l'époque attendant de Jules Verne un autre de ses voyages extraordinaires.
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