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Critique de Clelie22


Kin-Fo a tout pour être heureux : riche, encore jeune, il va épouser une charmante veuve. Pourtant, il n'est pas heureux. Ni malheureux. Juste indifférent. Au grand dam de son ami le philosophe Wang qui lui souhaite affectueusement un peu de malheur pour apprendre à être heureux. le destin va exaucer ce voeu pieux et précipiter Kin-Fo dans une suite de "tribulations" qui lui feront voir les doux plaisirs de la vie sous un tout autre jour.

Au début de ce roman, Jules Verne semble vouloir nous livrer un nouveau Zadig. Cependant, il abandonne assez vite ses velléités philosophiques pour revenir à ses amours habituelles : décrire des pays étrangers, des inventions ingénieuses et des aventures trépidantes. Si tous les coins de la terre qu'il a décrits dans son oeuvre ont beaucoup changé depuis le XIXe siècle, jamais Jules Verne ne m'avait paru aussi daté que dans ces Tribulations. La Chine a si radicalement changé que celle qu'il nous décrit semble une Chine de fantaisie, et l'est peut-être effectivement.

Quoiqu'il en soit, j'ai beaucoup moins accroché à ce roman qu'à d'autres du même auteur. La faute, sans doute, à des personnages peu attachants. Si Kin-Fo, flanqué de son valet Soun, a des faux airs de Philéas Fogg, il n'en a pas la sympathique excentricité et Soun est une caricature de poltron qui ne fait pas le poids à côté de l'astucieux Passepartout du Tour du monde en 80 jours.

En résumé : Un roman moins captivant que d'autres du même auteur. Ce qui explique sans doute qu'il n'a guère laissé que son titre à la postérité.

Challenge Romans Jeunesse 2021/2022
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