AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 396 notes
5
13 avis
4
21 avis
3
12 avis
2
5 avis
1
0 avis
Il faut susurrer le titre pour se rendre compte à quel point il est doux à l'oreille. Impossible de résister à l'envie de « tribuler » les pages de ce livre.

On l'a échappé belle. J'ai appris que le roman de Jules Verne avait eu pour titre initial "L'assassiné volontaire". Un intitulé certes évocateur, parfait pour un polar de transat, mais peu propice aux rêveries orientales. « Les tribulations d'un chinois en Chine » suggère bien mieux, aventures et mésaventures, promet voyages et introspections, garantit la découverte des mystères de l'Orient.

Passé la magie du titre et de vagues souvenirs de rediffusions estivales de l'adaptation cinématographique avec Jean Paul Belmondo et Ursula Andress, je dois confesser que la lecture du roman, sans me décevoir, n'a pas su passionner ce qu'il reste du gamin qui dévorait les vieilles éditions de Jules Verne pendant ses vacances chez ses grands-parents.

Pourtant l'histoire est prenante. Kin-fo, riche héritier, traîne une mélancolie qui aurait fait la fortune d'un psy. Il ne s'intéresse à rien et l'annonce de sa prochaine ruine ne l'incite qu'à précipiter sa mort. Il contracte une assurance vie au bénéfice de sa fiancée Lé-ou et de son guide spirituel, Wang. En échange, il obtient de son mentor la promesse qu'il le tuera dans un délai de deux mois.
Kin-fo recouvre peu après sa fortune et n'a plus du tout l'intention de trépasser. Mais Wang a disparu et le jeune homme sait que son fidèle ami tiendra sa promesse. Il part alors à sa recherche et traverse la Chine pour sauver sa vie, accompagné de deux détectives engagés par sa compagnie d'assurances.

Jules Verne nous fait ainsi découvrir la Chine, ses descriptions sont comme toujours minutieuses mais cela relève hélas ici plus du relevé topographique que de la découverte de l'âme de l'empire du Milieu. On reste sur les bordures. La muraille de Chine est dépeinte avec la platitude d'un plan d'architecte. J'ai presque eu envie d'interpeller l'auteur :

- Allez Jules, arrête tes chinoiseries !!!!
Oui, je tutoie Jules Verne. Quand on lit les Voyages extraordinaires depuis l'enfance, cela autorise une certaine familiarité.

Heureusement, dès que l'auteur laisse aller son imagination, il retrouve ses fulgurances visionnaires et les illustrations de S.Benett sont magnifiques.

La morale de ce conte philosophique est claire - Pour retrouver le goût de la vie, il faut en connaître le prix.

Jules Verne délocalise avec habileté le spleen ambiant de la fin du 19ème siècle en Chine mais je préfère ses épopées sous-marines ou lunaires.

Reste le titre. J'aurai préféré que mes professeurs ou mes parents me punissent en me faisant recopier cent fois « Les tribulations d'un chinois en Chine », plutôt que dix fois «ne doit pas bavarder pendant la classe ou dormir contre le radiateur »….
Commenter  J’apprécie          433
Du Jules Verne pur jus: toujours à la pointe des innovations scientifiques de son époque et le souci de faire découvrir, dans ses romans de la Terre, une nouvelle civilisation à ses lecteurs tout en l'accompagnant d'aventures exotiques.

Dans cet opus, Jules Verne décline cette recette avec des différences notables. le personnage principal est dépressif, voire suicidaire au point de mettre un contrat sur sa propre tête.
En dépit de ce thème macabre, c'est aussi un roman drôle. le personnage du valet multiplie les situations cocasses.
Et, les deux agents chargés de la protection du jeune déprimé sont, avec leurs tics de langage et leur apparente gémellité, de véritables ancêtres des Dupondt.

J'aurais aimé cependant entendre davantage un petit bruit, cette petite musique dans la tête du héros défaillant, le pourquoi du comment, comme les stridulations de la sauterelle dans le tourbillon d'aventures.
J'aurais, pour tout dire, aimé un peu plus de noirceur et de vérité, que l'auteur approfondisse ce mal si répandu aujourd'hui, mais peu évoqué à l'époque, la dépression.

Le début du roman s'y prêtait, mais le grand Jules a choisi une autre direction plus "toc toc badaboum" comme dirait l'acteur Jean Paul Belmondo, à moins que cela ne soit sa caricature dans "Les Guignols", qui a joué dans l'adaptation cinématographique éponyme.

Pourtant, il ne faut pas bouder cette oeuvre qui marie si bien le "toc toc badaboum" et la culture.
Commenter  J’apprécie          360
Lorsque j'ai attribué des étiquettes à cet ouvrage dans ma bibliothèque Babelio, je lui ai affecté "classique" et "littérature jeunesse".

On ne me contestera sans doute pas la première. La seconde fera débat. Car si je l'ai affublé de cette étiquette pour l'avoir lu alors que mon corps était encore élastique et mon esprit plein de rêves, je retrouve Jules Verne avec le même plaisir en cette année alors que beaucoup d'eau a passé sous les ponts. Un plaisir peut-être même accru car le seul nom de ce géant du conte fantastique est un peu la madeleine de Proust de tous ces jeunes lecteurs que nous étions. Il nous fait remonter en mémoire des univers qui se sont embrumés depuis, des souvenirs d'un temps d'insouciance, de secrets entres copains et tout ce qui peuple les rêves de jeunesse, avec au premier chef l'urgence qui était la nôtre de devenir grand, d'avaler le monde.

Mais au-delà de ces souvenirs, la maturité venue, puisque grand je suis devenu, donne à pareille lecture un éclairage forcément différent. Un éclairage dénué de la naïveté juvénile qui caractérise les jeunes années. Cette naïveté perdue est sans doute le plus grand dommage causée par l'accumulation des années. On se pose trop de questions lorsqu'on a perdu la puérilité de croire à des choses qui ne peuvent exister, si ce n'est que dans l'imagination d'un conteur.

Et dans ces souvenirs d'une lecture de jeunesse, je suis sûr de n'avoir pas su discerner le fabuleux observateur des choses de ce monde, le visionnaire, et surtout le philosophe qui se cachaient derrière le conteur. Cela donne moins de regret d'avoir perdu un peu de naïveté et faire ce bond en arrière, en un temps où avec les copains on se parlait encore à la sortie du collège, notre attention n'étant pas en ce temps-là monopolisée par un écran guère partageux. On se disait que quand on serait grand on irait en Chine vérifier s'il y a bien un mur aussi long que Jules Verne le dit dans Tribulations d'un chinois en Chine. Et puis alors que nous rêvions d'avaler le monde, c'est ce dernier qui a été le plus fort et s'est goinfré de notre candeur.

Elle est superbe cette collection du Livre de Poche avec sa belle couverture rouge et argent et ses illustrations originales.
Commenter  J’apprécie          360
Jules Verne nous emmène en Chine dans une aventure un peu rocambolesque , qui est très divertissante ! le jeune Kin-Fo , soudainement ruiné, engage son fidèle compagnon Wang à le tuer dans un délai de deux mois. Sauf qu'entre-temps la fortune lui sourit à nouveau et qu'il ne veut plus mourir. Mais Wang a disparu et tiendra parole …
J'ai apprécié cette plongée dans la Chine du XIXéme siècle , les descriptions et les dessins nous permettant de nous immerger complétement. L'intrigue est faites de rebondissements qui nous empêchent de reposer ce roman , court et efficace. J'ai particulièrement aimé l'invention des hommes-bateaux ^^. le fait de placer l'intrigue en Chine apporte vraiment un plus car on en apprend beaucoup sur ce peuple !
Multi-défis 2019
Challenge XIX siècle
Commenter  J’apprécie          350
Je suis loin d'avoir lu les quelques quatre-vingts oeuvres qui composent les Voyages extraordinaires, aussi ne me permettrai-je pas d'asséner un coup définitif aux Tribulations d'un Chinois en Chine en clamant que c'est sans conteste le plus mauvais Jules Verne. Mais, bon, force m'est d'avouer qu'à coup sûr, je n'avais jamais connu l'auteur aussi peu inspiré.

Le titre nous fait miroiter une aventure toute en péripéties, courses effrénées et rebondissements multiples... Malheureusement, on est plutôt noyé sous un déluge de petites leçons de géographie : les Chinois vivent comme ci, ils mangent ça, ceux qui sont ennuyeux s'accrochent à tout prix aux traditions, ceux qui sont intéressants vivent à l'occidentale (on croirait entendre un discours d'Emmanuel Macron sur la gauche rétrograde et la gauche progressiste), la ville de Shang-Haï est comme ceci, la ville de Peking est comme cela... Et ça dure, ça dure, ça dure... D'ailleurs on sent là-dessous l'accumulation de documentation mais, à mon avis, peu de réel intérêt pour la Chine de la part de l'auteur. J'aurais encore préféré que Jules s'en tienne à un contexte plus fantaisiste et fantasmé, mais au moins plus attrayant. Il me semble qu'on sent ici les limites du projet de Hetzel, l'éditeur, qui souhaitait éduquer intelligemment la jeunesse avec ses livres. Certes, ce roman était une occasion pour les jeunes lecteurs du XIXème d'apprendre deux ou trois chose sur la Chine, mais l'aspect distrayant est tellement absent que la pédagogie tombe à plat.

Les personnages n'ont pas beaucoup plus d'intérêt que les discours à visée géographique et, pire que tout, la situation dans laquelle se retrouve le héros - qui, après avoir souhaité mourir puis changé d'avis, doit fuir la personne qu'il a payée pour l'assassiner - n'accroche pas un instant l'attention : c'est terrible, mais à aucun moment on se prend à trembler pour Kin-Fo. Bien au contraire, on serait soulagé de le voir succomber pour pouvoir refermer enfin le roman, pourtant bien court (200 pages environ). On s'ennuie donc ferme, puisqu'en fait de tribulations, on suit bien plutôt les déambulations molles et vaines des personnages principaux, tout en baillant plus que de raison. D'autant que l'oeuvre est emprunte d'un racisme social un peu étonnant (quoique pas si étonnant, quand on y réfléchit) sous la plume de l'auteur du Tour du monde en quatre-vingts jours : les domestiques y sont décrits comme des imbéciles finis ; on est bien loin de Passepartout ! Enfin, ce n'est que dans les trente ou quarante dernières pages qu'il se passe enfin quelque chose, que l'histoire accroche enfin son lecteur. On a même droit à un peu de démonstration scientifique... Mais c'est bien trop tard !

Un roman dont on peut donc tout à fait se passer, qui manque malheureusement à la fois de rythme et d'imagination.
Commenter  J’apprécie          327
Les voyages extraordinaires de Jules Verne, sont à coup sûr atypiques.
Celui-ci ne fait pas exception aux règles que s'est donné l'auteur du Tour du monde en 80 jours...
Mais comment captiver encore davantage le lecteur avide d'aventures et de parcours improbables? Tout bonnement en plaçant le héros dans une position aussi cocasse qu'originale, puis en le faisant courir pour sauver cette vie à laquelle il voulait mettre fin!
Génie du roman d'aventure, Jules Verne offrait ainsi une distraction aussi passionnante qu'instructive à un lectorat souvent peu fortuné et donc ne pouvant voyager.
Commenter  J’apprécie          300
Kin-Fo est jeune, beau et en bonne santé ; Kin-Fo doit se marier bientôt et Lé-ou, sa future épouse, est belle, aimable et aimante ; Kin-fo est riche... mais il n'est pas heureux. D'après Wang, son ami philosophe, il ne connait pas le bonheur car il n'a jamais connu le malheur.
Mais Kin-Fo apprend qu'il est ruiné. Comment supporter une vie misérable alors même qu'il trouvait la fortune ennuyeuse ? Sa décision est prise, il mettra fin à ses jours. Il contracte une assurance-vie de 200 000 dollars en faveur de sa fiancée et demande à son ami Wang de le tuer à l'heure et à l'endroit de son choix, dans les deux mois à venir. Il lui remet même une lettre l'innocentant de son crime. Kin-Fo espère ainsi connaître une émotion au moins une fois dans sa vie. Ne serait-ce qu'un petit frisson...

Contrairement à ce que l'accroche de cette critique peut laisser penser, ce roman de Jules Verne ne manque pas d'humour. Kin-Fo nous apparait de prime abord comme un héros apathique, mais il s'humanisera au fil de son aventure, et il est accompagné par Soun, son serviteur loyal, mais gaffeur et poltron. Kin-Fo sera également flanqué de Craig et Fry, les deux agents de la maison d'assurance. Deux jumeaux qui ont une manie : quand l'un commence une phrase, l'autre la termine. La ressemblance avec le duo célèbre d'Hergé est troublante, mais contrairement aux Dupond et Dupont, Craig et Fry sont d'une compétence irréprochable.

Le roman est court, et pourtant une bonne centaine de pages, soit presque la moitié, se passe avant que l'histoire ne démarre véritablement. Toutefois, le début reste plaisant grâce à son humour et ses nombreuses anecdotes géographiques et historiques. La seconde partie est riche en péripéties typiquement verniennes et le rythme est plus enlevé.

J'ai un faible pour Jules Verne alors, même si je lui reconnais quelques défauts, j'adore ce roman. J'ai beau l'avoir relu une demie douzaine de fois, la découverte de la Chine en compagnie de mon auteur favori, et illustré par les splendides gravures de Benett, est toujours un plaisir.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
Commenter  J’apprécie          232
Arthur l'empereur ( jean Paul Belmondo) milliardaire oisif et volage ,
fiancé a Alice ( Valérie Lagrange) . veux en finir avec la vie. hélas toute ses tentatives sont infructueuse. il décide alors de faire le tour du monde avec son
bateau. en compagnie d, Alice, de sa belle mère suzy ( maria pacone ) de Cornelius son compagnon et de leon ( jean Rochefort son valet.
arrivé a hong Kong biscoton ( darry cowl )
lui apprend qu'il est ruiné.
c'est alors que monsieur goh, lui propose de le tuer, au bout d'un mois.
Arthur accepte, et il voit monsieur goh
discuté avec des hommes a la mine patibulaires. en voulant leur échappé,
il va trouver refuge dans un cabaret.
ou il va faire la connaissance d, Alexandrine ( Ursula andress ) une ethnologue, qui finance son tour du monde, en travaillant comme stripteaseuse. sous le charme d, Alexandrine, Arthur ne veux plus mourir.
avec Léon, et Alexandrine, il font partir a la recherche de monsieur goh.
recherche qui vont les amener en Indes,
et dans l, Himalaya. au monastère de monsieur goh, celui ci leur dit qu'il a jamais voulu le faire tué, mais qu' il fallait
Arthur le crois pour qu'il retrouve goût à la vie.mais sa future belle mère trouve que monsieur goh, et trop lent, et va faire appel à une bande de tueurs.
après tout un tas d, aventures, et de courses poursuites, en auto, bateau, et même en cercueils.
tout finira par s, arracher, Arthur pardonnera a sa belle mère, Léon se fiance avec Alice, lui avec Alexandrine.
mais de retour à hong Kong, biscoton le fondé de pouvoir, annonce a Arthur, qu'il est toujours milliardaire. Arthur déprime a nouveau.
tu roman de Jules Verne, Phillippe de broca a juste garder le thème du milliardaire ( king fo ) dans le livre et qui veut mourir. pour en faire une comédie entre tintin et James Bond.
une bonne intrigue désopilante.
Commenter  J’apprécie          222
Kin-Fo, jeune chinois ruiné veut se suicider mais il veut avec ce dernier acte connaître le ressentiment de ses émotions.
Il demande à son maître, le philosophe Wang, de le tuer.
Celui-ci accepte et disparait mais entretemps les circonstances ont changé et Kin-Fo ne veut plus mourir...
Jules Verne nous offre ici un grand récit d'aventures exotiques et nous propose une réflexion assez profonde sur ce support assez léger.
Ce livre a fait l'objet de plusieurs adaptations au cinéma dont une très réussie avec JP Belmondo et Ursula Andress et une plus récente, moins prestigieuse et plus grand-guignolesque avec jacky Chan.
Commenter  J’apprécie          200
Kin-Fo est un riche trentenaire chinois plutôt indifférent à tout, à la vie comme à la mort. Son philosophe d'ami Wang suppose que tant que ce dernier n'aura pas goûté au vrai bonheur de vivre, il ne pourra quitter cet état de pur détachement. En apprenant qu'il a perdu toute sa fortune, King-Fo charge Wang de mettre fin à ses jours dans les deux mois dans l'espoir que l'inconnu le pousserait à vivre une étincelle d'émotion. Sauf que l'argent n'a en fait pas disparu, King-Fo ne veut donc plus mourir, mais Wang a disparu...

Un roman de Verne qui a quand même beaucoup moins de charme que d'autres plus épiques ou célèbres. le personnage de Kin-Fo est peu engageant, d'ailleurs l'organigramme des personnages est presque toujours identique avec le serviteur malmené, un ennemi à affronter, deux inséparables acolytes, le coeur d'une belle jeune femme en jeu, une course contre la montre... C'est "un peu" répétitif à la longue.
Dans ce récit-là, les descriptions des paysages étrangers sont moins attirantes et recherchées, les avancées technologiques moins merveilleuses (surtout leur espèce de combinaison d'eau anti-froid et auto-propulsée grâce à sa voile intégrée), le rebondissement censé relancer le récit agace plus qu'autre chose, le racisme est assez violent mais malheureusement toujours d'époque, la femme est toujours cantonnée au rôle de la jolie ingénue... On notera quand même la fin, sensiblement inattendue. Cela reste un bon point parmi d'autres...
Au bout du compte, c'est une lecture pas désagréable mais on comprend pourquoi cet opus plus court ne fait pas partie des ultra-célèbres de l'auteur.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
Commenter  J’apprécie          190





Lecteurs (1333) Voir plus



Quiz Voir plus

Jules Verne

Quel est le premier livres écrit par Jules Vernes?

Robur le conquérant
Les enfants du capitaine grant
5 semaine en balon
L'étoile du sud

5 questions
245 lecteurs ont répondu
Thème : Jules VerneCréer un quiz sur ce livre

{* *}