Je peux parfaitement me figurer le scandale à la sortie du livre. Un nom anglo-saxon pour auteur. de la violence crue, presque gratuite (pour les détracteurs, clairement). du sexe brut, explicite. Une vengeance sourde et calculée. Je suis presque sûr qu'un tel livre ferait encore scandale aujourd'hui.
Boris Vian est un orfèvre dans ce roman noir, qui n'a pas grand-chose à envier à des auteurs comme Thompson ou
Faulkner... et c'est sans doute un reproche que les détracteurs du livre et de l'auteur peuvent lui faire. Les codes du roman noir sont adéquatement utilisés pour dénoncer une société raciste et ségrégationniste. 70 ans plus tard, Black lives matter... preuve que peu de choses ont changé.
Une écriture coup de poing pour un propos toujours d'actualité. Sans complaisance, sans voyeurisme. Un récit affûté et précis. Il y a ce mélange de viscéral, de brut, et de rationnel, de construit... J'adore.
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