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Je suis venue après la guerre –bien après- ce qui expliquerait peut-être pourquoi cet album ne m'a jamais permis de m'approcher de trop près de son propos. Nous évoluons dans une atmosphère faite de silences, de secrets et de dérobades, propices à l'incompréhension et à la méfiance. Des conversations s'ébauchent et se taisent aussitôt –faudrait-il être devin pour les entendre à demi-mot ? Je suis restée hermétique à l'intrigue, obligée de compenser mon ignorance par le résumé fourni par l'éditeur. Rétrospectivement, j'ai finalement pu comprendre qu'à une époque indéfinie, un homme a volé des documents secrets (à qui ?). Pour le contrer, les autorités (lesquelles ?) chargent deux officiers de le traquer. Toutefois, le premier officier soupçonne le second d'être un traître (pourquoi ?). Précisons que les personnages sont des animaux anthropomorphes (ou des hommes animalisés), ce qui n'est pas sans rappeler l'imagerie d'un Black Sad pour l'analogie entre les caractères et l'animal, ou un Maüs pour l'inexpressivité des visages. Si, dans les exemples précités, l'animalisation fonctionne et apporte un surplus d'intérêt à l'intrigue, ce n'est pas le cas dans cet Iron. Ici, l'animalisation semble difficilement justifiable et renforce la froideur d'un récit qui peine à exprimer ses sentiments.


Parfois, des fulgurances émergent entre deux discours caricaturaux qui singent le genre du thriller plus qu'ils ne lui apportent une véritable identité personnelle. L'Histoire permet alors une réflexion sur l'engagement et sur le sens des actes individuels, qui se prolonge avec un lyrisme noble et contenu :


« Mais tant d'entre nous ont succombé aux rêves de richesse. Et nous sommes si peu, désormais, à répondre à l'appel. Plus le temps passera et moins les jeunes trouveront de raisons de se battre. Ils oublieront qu'à une époque les choses étaient différentes. Et ils ont la jeunesse pour eux, c'est ça le pire. »


De même, les planches sobres et mélancoliques produisent une grande impression. Dommage que la substance fasse parfois défaut, masquée par une intrigue qui se perd dans des mystères et élucubrations stériles.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Le livre en tant qu'objet est de facture luxueuse, reliure toilée et couverture avec embossage, le traitement graphique est subtil, en lavis bleus et noirs, avec juste l'oiseau rouge qui vient ponctuer le récit, lui donner un rythme lancinant, une ambiance feutrée. Et le sujet se dévoile tout en douceur, ou plutôt en lenteur, et c'est là que le bât blesse, sur ce roman graphique de 150 planches, j'ai dû attendre la page 64 pour comprendre de quoi il s'agissait. C'est fait de non-dits en pagaille et on ne sait jamais qui est qui, qui fait quoi, qui est un bon qui est un méchant, ça se veut subtil mais c'est raté, la lecture a été pénible et ennuyeuse, de plus gênée par les fautes d'orthographe. Un beau traitement pour pas grand chose.
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Incompréhensible. Une histoire sans queue ni tête, impossible de se raccrocher aux personnages, on passe d'une scène à l'autre sans transition, sans arriver à suivre.
Dommage car le traitement graphique est intéressant, sans être absolument magnifique et transcendant, en feuilletant on sent tout de suite une vraie ambiance.
Lecture arrêtée avant la moitié.
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Je ne suis jamais entré dans cette BD. Par exemple, je n'ai jamais ressenti la violence du régime. Ennuyeux lorsque la BD tourne autour d'un complot visant à renverser l'oppresseur. Tout ça m'a semblé bien irréel, un peu comme si ça se passait dans un rêve : cela tient sans doute à l'absence de marqueur temporel. L'auteur a peut-être voulu écrire une fable intemporelle sur la violence (la filiation aussi) mais, sans être située historiquement et même en étant inventée, la résistance à une oppression peut elle être racontée ainsi, de manière si éthérée, sans épaisseur du temps ? Pas sûr... Dans cette BD, on ne ressent jamais le poids de l'Histoire, sa portée dramatique. Pour ma part, j'ai eu du mal à m'intéresser aux personnages et je n'ai pas pu retenir plusieurs bâillements à mesure que les pages filaient. Dommage.
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« Dans un pays de neige et de glace, les vainqueurs de la guerre civile ont fini par imposer leur ordre. Un petit groupe d'activistes tente de résister à l'oppression, et prépare un attentat.

C'est James Hardin, un lapin, qui est le cerveau – et l'agent principal – du complot. Il a dérobé des documents ultra secrets au siège même de l'état major. le général Hanslowe est furieux, et charge Calvin Engel – un tigre – et Pavel – un corbeau -, de poursuivre le lapin. Mais les coéquipiers ne s'apprécient guère : Engel est convaincu que Pavel est un traitre, il fera tout pour le prouver, quitte à manipuler des témoins » (synopsis éditeur).

Une déception.

Pourtant, on entre facilement dans cet univers. En guise d'introduction, un long passage muet qui permet au lecteur de prendre peu à peu ses marques dans un décor hivernal. le vent gifle l'unique personnage (un lapin vêtu d'une simple chemise) qui avance dans cette nature enneigée et hostile. le froid semble le transpercer, on ressent les morsures glaciales du climat. Les teintes bleutées du jour qui décroît progressivement se marient au blanc immaculé de la neige. L'ambiance graphique est léchée, soignée.

« Enfin ». Ce premier mot est lâché par cet homme exténué, comme une première victoire que nous partageons avec lui à la vue d'une maison isolée. La nuit vient de tomber et cette demeure s'annonce comme un refuge providentiel. Déjà, après quelques instants de lecture, j'ai perçu à quel point cet album était prometteur : on perçoit l'état d'esprit du personnage, on ressent des sensations physiques, on a de l'empathie… La scène qui suit nous livrera quelques éléments importants : le lapin connait cette demeure ainsi que ses occupants, il vient livrer des documents secrets qu'il a dérobés. Mais sitôt les dialogues engagés, j'ai déchanté.

Il est question d'une guerre passée dont on ne saura rien si ce n'est qu'elle a divisé le pays en deux camps. Que le conflit c'est achevé suite à un coup d'état, l'Armée est désormais au pouvoir et que des militants oeuvrent en faveur de la démocratie. Il est aussi question de secret d'Etat, de camps, d'amis d'enfance qui ont pris des directions opposées, d'une « cause »…

Beaucoup de confusion dans ce scénario qui effleure son sujet et dénonce du bout des lèvres les dérives d'un système, les désillusions et les espoirs d'une frange de la population. Je suis restée sur ma faim en raison des nombreux non-dits : réserve ou pudeur de J-M Vidaurri de ne pas s'engouffrer dans le jugement hâtif ? Volonté de proposer une réflexion universelle et intemporelle ?

Ce que je déplore, c'est d'avoir eu l'impression d'être face à l'ébauche d'un récit. L'intrigue manque de consistance, le lecteur n'a pas assez d'éléments pour se situer correctement dans cet univers. On perçoit les personnages plus qu'on ne les voit évoluer, j'ai trouvé qu'ils manquaient de charisme. Quant à leur propos, ils sont parfois trop concis, s'appuient trop sur les non-dits et la traduction est parfois approximative. En somme, il y a un peu trop de mystères dans cette histoire, je l'ai effleurée. « Oui mais Iron ou la guerre d'après est le premier album de J-M Vidaurri ! » me direz-vous… Certes… et je vous répondrais que cette lecture est bien trop frustrante pour trouver du plaisir à la lire.

« Ce que l'auteur fomente avec cette « guerre d'après », c'est la mise à nu des consciences vacillantes, quand la fron­tière entre héroïsme et lâcheté, conviction et cynisme ne tient qu'à un fil » (Telerama)…

… mais l'ensemble manque de rythme, le scénario est avare en transitions et dépourvu d'indicateur temporels, les questions fusent en permanence : quel est le laps de temps qui sépare certaines scènes ? Pourquoi untel a-t-il trahi son camp… qu'y gagnait-il ? Comment des enfants sont-ils arrivés en prison orphelinat ? Comment untel a-t-il appris cette information ?… Sans compter qu'on ne sait rien de cette fichue « vieille guerre » et que l'on en vient inévitablement à constater que cette guerre n'a apporté que désillusions et rancoeurs.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Étrange récit que celui-ci. Un pays d'hiver et de nuit, un pays gris et bleu. Un pays qui a connu la guerre, mais contre qui et pourquoi, cela reste sans réponse. Nous sommes juste sûrs d'une victoire, mais dont le prix ne semble pas justifié aux yeux de James Hardin, chef d'une cellule "terroriste".
Je ne souhaite pas trop en dire, et je ne le peux.
Ce récit est celui des idéaux et de leurs conséquences. Celui des engagements et de la filiation. Jusqu'où va-t-on pour un idéal? Que laisse-t-on en héritage? Enfin, comment cet héritage est-il reçu par la génération suivante?
Une histoire que l'on survole le temps de la lecture, mais qui pose de nombreuses questions sur la filiation, l'engagement et la volonté une fois qu'on l'a refermé. On y retrouve des thèmes qui ont été soulevé après la libération par exemple, aurais-je eu le courage de renoncer à tout pour un idéal? Que fera l'histoire de nos choix? Y a-t-il vraiment un vainqueur?
Le dessin à l'aquarelle est magnifique. La mise en couleurs, les caractéristiques des personnages donne de la profondeur au récit.
A la fois violent (par son propos) et doux (par son dessin tout en finesse et sa pudeur), cet ouvrage est à découvrir.
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Cette première oeuvre de S.M. Vidaurri aborde la guerre d'après, ce moment où le conflit est officiellement terminé, mais où les plaies ne sont pas encore cicatrisées et où les acteurs n'ont pas encore pu ou voulu effacer les événements passés.

En situant son récit dans un endroit perpétuellement enneigée et recouvert d'un épais brouillard, l'auteur efface tout repère géographique ou temporel. Cette universalité du sujet se prolonge au niveau des personnages, qui n'ont pas de visage humain, mais qui sont représentés sous forme d'animaux.

Dans ce pays qui se relève péniblement d'une guerre civile, une poignée de vaincus refuse d'abandonner le combat et dérobe des documents secrets aux forces gouvernementales afin de préparer un attentat contre le pouvoir en place. Au fil des pages, le lecteur découvre progressivement tous les acteurs de ce complot, manichéisme du lâche à l'innocent, en passant par l'indécis. Sans véritablement s'attacher aux différents personnages, le lecteur saura apprécier la complexité de leurs relations, ainsi que leur questionnement.

L'auteur demeure volontairement flou sur les origines de cette guerre civile et préfère se concentrer sur ses conséquences et sur ce moment particulièrement trouble juste après le conflit, où règne une atmosphère riche en incertitudes. Faut-il poursuivre le combat ou s'accrocher à des valeurs devenues subitement plus floues ? S.M. Vidaurri propose donc un récit d'espionnage qui parle d'idéaux, d'honneur et d'engagement, mais également une histoire de famille, de transmission et de filiation.

"J'ai fait des choses dont je ne suis pas fier, et d'autres qui je l'espère, un jour, nous rendrons fiers. Je combats depuis trop longtemps pour pouvoir faire la différence."

Visuellement, cette première réalisation est une véritable réussite. le travail au niveau de la colorisation et de l'ambiance est remarquable et insuffle un mélange de poésie, d'incertitude et de tension à chaque planche.

Une excellente surprise !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Cet BD est un très bel objet livre, plus de 150 pages épaisses, le format d'un roman. Mais elle pourra frustrer son lecteur. le contexte historique n'en est absolument pas développé, elle se lit à la façon d'un épisode comme en témoigne le récit déroulé sur un temps très court. Sur un anthropomorphisme réussi, nous suivons les personnages dont quelques brides de passé et de personnalités se dévoilent peu à peu. Pouvoir en place, officiers, résistants et leur famille, le propos est focalisé sur la psychologie des nombreux protagonistes. Chacun s'interroge sur son engagement, les moyens et le sens de cet engagement maintenant que cette guerre dont nous ne saurons rien est terminée.

L'atmosphère est douloureuse et sombre, une désespérance en suspension, lourde de tous ces silences; atmosphère qui m'a paru très bien rendue par la finesse du trait et la colorisation des vignettes en camaïeux de bleus et de gris sur des paysages d'hiver, relevée de blancs en contraste, tandis que le découpage des planches rythme le récit. Ce choix de graphisme conjugué à l'absence d'explications sur le fond d'une intrigue, sur les enjeux du conflit, sur l'affrontement décrit, sont aussi prenants qu'ils peuvent éloigner de cette lecture. Pour ma part, j'ai été saisie par cette violence de conscience.
Lien : http://www.lire-et-merveille..
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