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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Difficile de parler de ce livre... Soyons clairs, le texte est absolument magnifique, Laurence Vilaine a trempé sa plume dans un bain de poésie, aucun doute là-dessus...
Quant à ce qu'elle nous raconte... eh bien elle nous raconte plein de choses dont il est un peu difficile de faire le tri..., des choses dures, terribles, atroces même…
D'abord, il y a la communauté Rom : c'est Miklus le narrateur un vieux tsigane, qui raconte son histoire tout en évoquant sa communauté, ces Roms qui se sont sédentarisés sur la rive slovaque du Danube, de l'autre coté du rideau de fer (en tous cas jusqu'à la chute du mur de Berlin évoquée dans ce roman) ; ils se sont installés dans un campement de fortune sur les bords du Danube, un endroit qui n'est que poussière et chaleur en été, boue, déluge et froid en hiver, misère et saleté en toutes saisons. de ces Roms, il nous dévoile certains traits par petites touches, leur amour pour la musique, leur besoin de promiscuité, leur sens de la fête, leur méfiance envers les « gadgé »…
Ensuite il y a l'histoire dont il aurait du parler depuis longtemps mais qu'il n'a jamais eu le courage de révéler qui met en scène une jeune et belle femme Rom et un violoniste « gadjo ». C'est une histoire qui prend sa source pendant la 2ème guerre mondiale, sous le règne nazi, et qui se perpétue de nos jours, dans l'indifférence générale, voire l'hostilité que suscitent les malheurs du peuple Rom. Une histoire de malheur, de discrimination, de génocide, où la musique tient une place prépondérante et fait se rencontrer les communautés tsiganes et juives, les peuples opprimés et rejetés depuis l'aube des temps.
Mais cette histoire, et je ne vous en révèlerai pas plus, est une histoire extrêmement triste, terrible, insoutenable, où le (mauvais) sort s'acharne, la folie rôde et le destin frappe avec une violence maléfique, à la limite du rationnel, alors que Miklus, rongé par le remords parce qu'il a plusieurs fois laissé passer l'occasion de parler et d'arranger les choses, mais plein de tristesse et d'humanité, dévide ses souvenirs...
Un récit envoutant et dérangeant, difficile à lire donc, et en ce qui me concerne, j'étais contente de refermer mon livre… en attendant le prochain roman de Laurence Vilaine dont la qualité d'écriture m'a « scotchée » !
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Une immersion dans une communauté rom près du Danube, qui marque la frontière avec le monde des gadjos.
Le narrateur est un vieil homme, qui dévoile par bribes la terrible histoire d'un enfant, ostracisé au sein des siens en raison de sa blondeur, et attaché viscéralement à son violon, sa seule possession.
La musique est omniprésente, pour le simple plaisir de jouer ensemble, pour gagner quelques pièces auprès de touristes ou dans des restaurants.
Omniprésente aussi, la violence, ancienne lorsqu'il s'agissait des nazis pour lesquels cette race inférieure n'était que chair à expérience, et actuelle quand des néonazis organisent des chasses aux tziganes... et, aujourd'hui comme hier, viol de femmes par des hommes, proches ou inconnus.
Deux femmes, deux générations, deux histoires où se mêlent amour et détresse, sont au centre du livre, et les douloureux liens (de sang) avec celle du petit garçon apparaissent petit à petit.
En refermant le livre, on entend encore le chant de l'enfant, celui du violon, et celui du chnep, "un petit piaf de chez nous"...

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Le Silence ne sera qu'un souvenir est un livre que je devais lire. Un concours d'heureuses circonstances m'y a poussé et je sais ainsi qu'il renferme un message pour moi.

Il est vrai, par ailleurs, que j'ai été touchée par la poésie de la langue de Laurence Vilaine, des langues même, puisque le slovaque et le romani viennent y faire des incursions bienvenues. Certains thèmes comme celui de la mémoire transgénérationnelle, de l'héritage, de la famille, des croyances, me parlent beaucoup.

J'ai été moins convaincue par d'autres thèmes abordés, franchement très sensibles pour moi, et que j'aurais préféré ne pas nécessairement lire. Et puis par un léger manque d'authenticité et des clichés parfois un peu gros sur la communauté Rom, pourtant dépeinte avec une grande tendresse et beaucoup de sincérité dans l'intention.

Une jolie lecture, à ne pas forcément mettre dans les mains de femmes qui ont souffert de blessures de femmes, car le roman est particulièrement lourd de ce point de vue là.
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