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Critique de milbilou


Ce soir-là, sans explication, sans prémices annonciateurs à hauteur d'enfants, Nina et Etienne sont surpris par un cri. D'abord pris en charge au domicile familial par une grand-mère, ils retrouvent leur mère censée s'être ressourcée chez une amie. Mais cette femme a sombré dans une pathologie de repli sur soi et d'isolement signant une incapacité à s'occuper de ses enfants.
Aux côtés d'une mère qui ne quitte guère son lit la semaine, ils passent les week-end chez leur père installé dans une caravane jusqu'à ce jour où l'arrivée d'une personne les invite à aller jouer plus loin..
Ayant endossé le statut « d'homme de la maison », titre dévolu à son frère aîné juste après la séparation, Nina affiche une vie normale. Adulte au foyer, enfant puis adolescente à l'extérieure, elle est sans cesse tourmentée par les souvenirs des jours heureux, confrontée aux ambiguïtés des situations, d'un côté l'envie de ressembler à ses camarades, de participer au voyage scolaire alors que sa mère ne peut même pas payer le loyer ou acheter la nourriture. Elle n'abandonnera jamais l'espoir de recevoir un jour une réponse à ses lettres, appels à l'amour lancés régulièrement à son père.
A partir d'une problématique sociale qui trouverait un apaisement par une bonne communication, Marinca Villanova exprime le gémissement des voix intérieures.
Ce roman psychologique dépeint en profondeur la solitude, le manque, l'absence, la détresse sentimentale des personnages à travers des situations réalistes, sans jugement. L'écriture sans emphase, concise est particulièrement adaptée à l'ambiance sournoise et secrète. Adroitement ponctuée de quelques flashs lumineux, cette histoire chargée d'émotions laisse cependant toujours place à l'espoir. Mon empathie totale avec Nina ne m'a toutefois pas permis de juger ou de rejeter les autres personnages, tous attachants dans leur singularité.
Le livre refermé, j'aime revenir sur l'image de couverture et le regard inquiet de la petite fille posé sur le visage de sa mère.



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