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Critique de evergreen13


Mort, ou presque.
Repéré à sa sortie, ce roman policier historique n'a pas tardé à rejoindre ma pile à lire. D'emblée j'ai été attirée par le titre, évoquant une sage-femme à une période assez peu exploitée, le Consulat.
Metz, hiver 1803. En faisant route vers l'Allemagne la baronne De Staël fait une halte à Metz, à l'hôtel de Pont-à-Mousson, une halte motivée essentiellement par son intérêt pour Charles de Viliers qu'elle espérait séduire. Mme de Staël, une femme à la réputation sulfureuse, a été exilée par le premier consul qui la soupçonne d'accointances royalistes… Il faut dire que le contexte politique de 1803 est assez agité : les heures sombres de la révolution ne sont pas très loin et si Bonaparte a permis le retour de certains aristocrates en France et restauré une liberté de culte (liberté surveillée tout de même), la guerre avec l'Angleterre menace… Mais à l'hôtel de Pont-à-Mousson, c'est d'une toute autre agitation qu'il s'agit : Lucienne, la fille de la patronne, va accoucher d'un jour à l'autre et avant même de devenir mère, la voici veuve… Son mari, Maximilien Lacour a été retrouvé inanimé dans la cave de l'hôtel. Inhumé le soir même, le voici qui ressuscite… très brièvement d'ailleurs, juste le temps de prononcer un mot laissant entendre que sa mort n'avait rien de naturel. Cet évènement extraordinaire va mobiliser l'Eglise et la police, notamment le commissaire Albert Montfort dont l'épouse, Victoire, est sage-femme, mais pas que car elle va activement participer à l'enquête.
Je termine ce livre avec une impression mitigée.
J'ai bien aimé le contexte historique dans lequel l'auteure a inscrit son intrigue (elle a d'ailleurs conservé le calendrier révolutionnaire) : la période du Consulat, la ville de Metz, le rôle du préfet, celui des prêtres… J'ai bien aimé les chapitres consacrés à Victoire (elle rédige son journal), notamment son métier de sage-femme mais il est fort dommage qu'elle soit un peu éclipsée par Mme de Staël… J'attendais plus du côté « historico-médical », je suis déçue que l'auteure (Anne Villemin-Sicherman est gynécologue) ne l'ait pas davantage exploité. Quant au volet enquête policière, je suis vraiment restée sur ma faim, et quand je lis un polar, j'attends évidemment du suspens (au minimum). Cette enquête, je l'ai trouvée extrêmement confuse et noyée dans des intrigues parallèles qui ne m'ont pas vraiment intéressée. En refermant le livre, je me suis dis « finalement, tout ça pour ça ? ».
A voir peut-être avec un second tome.
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