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Critique de LaetiF


Tim, bientôt 9 ans, souffre de troubles autistiques. Sa mère, Célia, en épuisement parental, n'a d'autre choix que de l'abandonner à son géniteur, Marc, absent depuis trop longtemps. Ce "père" n'avait pas prévu ça dans son plan de carrière (ni de vie). Il n'aura de cesse de se débarrasser de lui, tandis que Tim suit son petit bonhomme de chemin, toujours plus profondément dans sa bulle...

Loin d'être un "père courage", ce Marc est carrément un personnage antipathique ! Malgré les petites ouvertures de fin de livre, je n'arrive pas à adhérer... Et le personnage de Tim est finalement plutôt absent, voir anecdotique, un peu comme dans la vie de Marc : une épine de 8 ans entre des mains égoïstes... Peut-être est-ce cela qui rend l'enfant aussi attachant : la compassion qu'il engendre dans ce fatras d'injustice et d'égoïsme paternel...

Je n'aime pas trop ce genre de dessins : traits gros et gras, dans le style de dessins de presse un peu grossiers. Et pourtant, j'ai accroché et lu l'album très rapidement (1h maxi). Il faut dire que le scénario est très bien mené. le thème m'intéresse beaucoup et cette histoire originale m'a happée. Les personnages sont très bien installés, rapidement et clairement (c'est aussi ce qui rend Marc si détestable). La petite page d'explication en conclusion n'est, à mon sens, pas nécessaire, mais peut-être est-ce utile pour d'autres que moi, qui verse pas mal dans le sujet. de ce point de vue, j'ai largement préféré "La différence invisible", de Julie Dachez et Mademoiselle Caroline.

Ce n'est donc pas mon genre d'illustration préféré, et pourtant, j'ai trouvé l'ensemble très cohérent et pertinent. La grande majorité des dessins sont en noir et blanc, exceptions faites de magnifiques planches "Dans la tête de Tim", de réelles fulgurances ! La colorisation particulière est très intelligente : que ce soit au niveau de la couleur des bulles (blanc sur noir pour les paroles du géniteur, grisé ou noir sur blanc pour les autres), qui facilite grandement la lecture ; ou au niveau des touches de roux pour signaler la présence du petit magicien. le décor se teinte même progressivement autour de Tim et de ses activités pour signifier les moments et lieux où il se sent mieux.
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