"Le secret c'est de traiter la famille comme des invités et les invités comme la famille", m'avait-il expliqué un jour. Si abattue que je sois avant de frapper à sa porte, je quittais toujours l'appartement d 'Edward souriante, avec le coeur rempli d'une joie sans mélange.
"Il y a quelque part quelqu'un qui s'estimera heureux de vous connaître. Et, avec un peu de chance, de vous aimer". Tels étaient les mots d'une des premières lettres d'Edward - un message tellement crucial qu'il avait fait le trajet à pied sur des trottoirs dangereusement glissants et verglacés pour le remettre au portier de mon immeuble à Roosevelt Island. Aujourd'hui ses propose me revenaient dans un flot d'émotion. Mais je devais admettre que c'était moi la chanceuse.
"Il y a quelque part quelqu'un qui s'estimera heureux de vous connaître. Et, avec un peu de chance de vous aimer." Tels étaient les mots d'une des premières lettres d' Edward - un message tellement crucial qu'il avait fait le trajet à pied sur des trottoirs dangereusement glissants et verglacés pour le remettre au portier de mon immeuble à Roosevelt Island.
Trouver un recoin dans sa tête où l'on soit en paix avec sa vie et ses décisions.
J'avais toujours vécu avec l'idée que le paradis se trouvait ailleurs. Mais Edward n'était pas dupe. Il savait que le paradis n'est pas un lieu, mas les personnes qui peuplent votre existence. Combien de fois m'avait-il répété:" Le paradis, c'était Paula et moi "?
Il me dit qu'il se félicitait que j'aie surgi dans sa vie juste après la mort de Paula, quand il avait un si grand besoin d'attention et d'affection... Nous nous sommes apportés mutuellement le courage de continuer nos vies. Chacun donnait et recevait autant que l'autre durant cette période, et cette réciprocité a été cruciale pour vous comme pour moi, dit-il.
Quand je lui demandai pourquoi il allait s’embaruer Dans une tâche aussi titanesque, il me cita Voltaire : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice et le besoin. »
Ma transformation ne s'opéra pas du jour au lendemain. Elle fut progressive. Je faisais encore mes promenades solitaires le long de l'East River, mais désormais je branchais un casque sur mon téléphone et j'écoutais de la musique. J'allais à des fêtes, au théâtre. Je courais dix kilomètres par jour. Et je me mis à relire la poésie que j'aimais quand j'étais étudiante.
Comment j'ai pu réussir à te séduire demeure un mystère absolu. Alors, ne me tire pas de mon rêve aujourd'hui, et continue à me laisser croire que je suis assez extraordinaire pour te mériter
Quelquefois j'allais dans le meilleur restaurant que je connaissais et j'y commandais des plats fins et de bons vins, comme si j'étais ma propre invitée qu'il fallait traiter avec une extrême courtoisie