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Critique de InstinctPolaire


[ Livre reçu dans le cadre d'une Masse Critique. Je remercie les trois ours, Pierre Krause et les éditions Albin Michel pour leur confiance.]

Jaurès et la politique. Jaurès et le socialisme. Jaurès et la justice. Jaurès et l'Église. Jaurès et la paix. Toutes ces facettes de l'élu du Tarn sont connues. Elles sont souvent soulignées par ses illustres contemporains tels Clemenceau et Ferry. Elles sont encore plus souvent invoquées par les nôtres, opportunistes de tout bord...
Mais Jaurès et Dieu, Jaurès et la philosophie ? Qui aujourd'hui pour souligner que les profondes convictions de cet orateur extraordinaire trouvent leurs racines dans ses travaux universitaires ?

En 1891, après son premier mandat, Jaurès publie " de la réalité du monde sensible ", sa thèse de philosophie, écrite en latin. Qui se souvient que le fondateur de " l'Humanité " était docteur en philosophie ?
Je ne suis pas de taille à exposer ici l'ensemble des concepts métaphysiques que défend Jaurès. Ni de rendre totalement intelligible les explicitations des auteurs de ce livre. Les premiers chapitres m'ont d'ailleurs fait un peu tomber le livre des mains...
Mais en reliant ses fondements au socialisme, à la justice sociale, à la lutte contre la peine de mort, à ses convictions afin de séparer Église et Instruction Publique, à la paix... Jaurès semble bien plus clair dans ses revirements et ses incertitudes : Il faut donner aux hommes les moyens de se fonder en homme meilleur, capable d'exprimer cet " infini invisible " qui est l'étincelle de divin en chacun d'entre nous. En donnant aux masses laborieuses des conditions de travail descentes pour qu'elle puissent tout autant travailler à leur édification intellectuelle et spirituelle. En établissant une justice sociale et une éducation libre de tout dogme réactionnaire. En offrant à tout un chacun la paix...
On nous présente ici toute la profondeur de celui dont on ne retient que le travail politique et journalistique. Une intéressante mise en perspective... Quelque peu ardue pour le béotien que je suis . Difficile dés lors de rendre vraiment justice au travail proposé...

Sur cette métaphysique politique, Jean Jaurès établit sa " rhétorique sacrée " qui s'exprime dans la plupart de ses articles et de ses prises de parole à l'Assemblée. Lui que l'ont présente simplement comme anticlérical s'affirme en une croyance : Celle d'un avenir meilleur, égalitaire et pacifique, pour tous...

" On reconnaît une phrase de monsieur Jaurès à ce que tout les verbes y sont au futur " disait Georges Clemenceau...
Je conclurai avec une phrase au passé d'un artiste belge : " Pourquoi ont-il tué Jaurès ?"

Alors que nous allons commémorer le centième anniversaire de ce drame, relisons autrement l'élu de ma région...
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