La vie de
Rimbaud fascine, et cette année, commémoration oblige, il y a beaucoup de livres sur le sujet.
Alain Vircondelet a choisi la dernière année du poète, les derniers mois même.
Gravement malade, il doit partir d'Aden et rejoindre Marseille par bateau pour se faire amputer de la jambe.
La traversée est difficile, il souffre et ne sait pas s'il doit se réjouir ou non de regagner la France.
Une fois l'opération réalisée, il retourne dans son village natal dans les Ardennes, avant de finalement revenir à Marseille où sa soeur l'accompagnera jusqu'à la fin.
La biographie romancée est un exercice difficile.
Vircondelet fait deux choix :
L'emploi d'une prose poétique très « rimbaldienne » qui tente de recréer un monde vu par le prisme de
Rimbaud.
Et une narration à trois voix : celle du « je » de
Rimbaud (ou comment se mettre dans la tête de
Rimbaud), celle du « tu », c'est-à-dire du narrateur s'adressant à
Rimbaud, et celle du « il », plus factuelle, qui s'appuie sur des dates et des faits avérés.
Je mesure la difficulté de l'exercice mais je dois avouer que je n'ai pas été convaincue, et je vois que les avis sur Babelio sont partagés.
Néanmoins cela m'a permis de renouer avec le poète et je note le conseil d'un membre de Babelio de lire «
Rimbaud le fils » de
Pierre Michon.
Je remercie Babelio / Masse critique et les éditions Ecriture pour ce livre.