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Critique de Bougnadour


Pour un français le Donbass n'évoque que mines de charbon, gueules noirs et vodka, quant à savoir si c'est en Ukraine ou en Russie difficile question, pour preuve les habitants du lieu s'entre-tuent sur le sujet.
La guerre du Donbass n'est plus sous les projecteurs des media de l'ouest mais n'en continue pas moins. Une guerre de fond pour des mineurs de fond où l'on s'échange quelques obus pour ne pas perdre la main mais sans se faire trop de mal, la population blasée survit et s'accroche à son côté de frontière, où aller quand on est pauvre ?

Curieuse guerre où les nazis de l'ouest et les bolcheviks de l'est se connaissent, se parlent et continuent leurs petits trafics lucratifs.
Pour l'auteur, elle est la continuatrice de la grande guerre patriotique de 1941 et de celle de l'Afghanistan dont plusieurs protagonistes du roman sont revenus meurtris, salis et désabusés. Dans ce drôle de conflit on assassine aussi des enfants innocents côté ukrainien, un colonel de police revenu de tout va devoir enquêter et bien sûr soulever quelques sales tapis, fouiller une zone de guerre et de pauvreté déprimante.
Les hommes étant soldats, alcooliques ou enfuis les femmes tiennent la baraque. Veuves, abandonnées, orphelines de fils morts au combat elles font face de toutes les manières possibles.
Si dans un polar l'essentiel est la description d'un milieu, la restitution d'une ambiance, l'épaisseur des personnages, celui-ci est une réussite avec le mérite de nous expliquer la complexité d'un conflit à nos portes.
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