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Citations sur Victor ou Les enfants au pouvoir (5)

VICTOR
Non, je ne peux pas faire l'amour.Aussi, avant d me quitter, dites-moi ce que c'est. Je sais tout sauf cela. et je ne voudrais pas mourir... n'est-ce pas,on peut mourir à tout âge...je ne voudrais pas mourir sans savoir.
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Ida Mortemart – Tu ne me reconnais pas ?
Émilie – Non.
Ida – Regarde-moi.
Émilie – Vous êtes ici chez madame Paumelle.
Ida- Moi je m'appelle Ida, n'es tu plus Émilie ?
Émilie – J'ai connu trois Ida dans ma vie. La première …
Ida – Moi, je suis la dernière, sans doute. Je m'appelle Ida
Mortemart.
Émilie – Ida Mortemart !
Ida – J'avais sept ans...
Émilie – J'en avais..
Ida – Tu en avais treize.
Émilie – Assieds-toi. Excuse-nous... Je ne pouvais pas
deviner. Comment t'aurais je reconnue ?
Ida – Moi, je t'ai reconnue tout de suite.
Émilie – Il y a si longtemps. Assieds-toi. Oh, pardon ! Que je
fasse les présentations. Le général Étienne Lonségur, madame
Magneau, sa petite fille Esther, mon mari, monsieur Paumelle,
et mon fils Victor. Assieds-toi.
Ida s'assied. Un grand silence.
Ida – C'est étrange, n'est-ce pas, de se rencontrer ainsi.
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LE GÉNÉRAL
Victor, viens près de moi. On voudrait te faire plaisir; on a neuf ans. Qu'est-ce qui lui ferait vraiment un grand, mais, là, un grand plaisir?
VICTOR
Vous promettez, général?
LE GÉNÉRAL
C'est tenu d'avance. Parole de soldat.
VICTOR
Eh bien, je voudrais jouer à dada avec vous.
LE GÉNÉRAL
Quoi?
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VICTOR – Rien… rien… je me parle à moi-même. Je me dis que je suis un salaud.
Comment ! On fête mes neuf ans ; tout le monde
se réunit dans la joie de bénir un si joyeux
évènement ; et je fais pleurer ma mère. Je rends
soucieux le meilleur des pères, j’empoisonne la
vie de madame Magneau, je provoque la folie
de son malheureux mari, je bafoue l’armée fran-
çaise. Quant à la bonne, je lui prête je ne sais
quelles complaisances. Jusqu’à Esther, la chère
petite, que je mêle à cette affaire immonde. ah,
mais à la fin, qui suis-je ? Suis-je transfiguré ?
ne m’appelé-je plus Victor ? Suis-je condamné
à mener l’existence honteuse du fils prodigue ?
Enfin, dites-le moi. Suis-je l’incarnation du vice
et du remords ? ah ! s’il en est ainsi, plutôt la
mort que le déshonneur ! Plutôt le sort tragique de l’enfant prodigue ! (Il se prend la tête
dans les mains.) Oui ouvrez toutes les portes !
Laissez-moi partir, et tuez le veau gras pour
mon vingt-cinquième anniversaire !
LE général – ah, Charles ! ceci est presque une
confession. Si j’étais prêtre, je dirais cet enfant
est possédé du diable.
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Dans la salle à manger

Lili, dressant la table; Victor, la suivant.

Victor. - ...Et le fruit de votre entraille est béni.
Lili. - D'abord, c'est le fruit de vos entrailles, qu'il faut dire.
Victor. - Peut-être, mais c'est moins imagé.
Lili. - Assez, Victor! J'ai assez de ces conversations. Tu me fais dire des bêtises.
Victor. - Parce que tu es une vieille bête.
Lili. - Ta mère...
Victor. - ...est bien bonne.
Lili. - Si ta mère t'entendait...
Victor. - Je dis qu'elle est bien bonne. Ah! Ah! Elle est bien bonne! Bien, bien, bien bonne.
Lili. - Ai-je dit une plaisanterie?
Victor. - Eh bien, ne puis-je pas aimer ma mère?
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