AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de StCyr


La Terre a été décapée, stérilisée. Elle est couverte de cendre, présente l'aspect de la planète Mars. Elle est la résultante ultime du capitalisme finissant, où bien est ce une révolution planétaire qui a tout rasé dans une vaste déflagration? En tout cas la société est en pleine déliquescence. Des femmes pluriséculaires ont engendré un homme à partir de textiles obsolètes. Mais Will Scheidmann a trahit en réintroduisant les germes du capitalisme. La peine capitale est proclamé mais l'exécution tarde tant par la maladresse de ces vieilles dames que par l'action du condamné.

Le texte est composé de quarante-neuf instantanés romanesques ou séquences poétiques. Chaque narrat porte le nom d'un personnage traité incidemment dans la cellule narrative et qui n'est en général pas le narrateur. Celui ci est principalement omniscient , parfois il y a aussi un je. Il y a une interrogation autour du narrateur. Il est dit que Will Scheidmann compose des narrats au profit de ses mères, à raison d'un narrat par jour. Ne prolonge-t-il pas ainsi sa vie de narrat en narrat et retarde d'autant son exécution telle une Shéhérazade post apocalyptique? Chaque personnage traité dans une cellule narrative est récurent dans plusieurs autres, l'auteur nous obligeant sans cesse à revenir en arrière et à établir le lien et la continuité du texte. Ce qui frappe enfin c'est l'accroche immédiate des séquences narratives, la plupart des débuts de chapitre fournirait un excellent incipit pour une nouvelle ou un roman. Cette dystopie est singulière, elle est sujette à plusieurs interprétations, elle interpelle, on est réduit à des conjectures, c'est là son mérite.
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (9)voir plus




{* *}