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Critique de bobfutur


Une littérature taillée pour la Fin des Temps, extraite de l'huile noire afin de survivre à la fin de l'histoire, partout et jusqu'au bout.

Rencontrer l'oeuvre d'Antoire Volodine et de ses avatars post-exotiques a fini par m'arriver, comme elle finira, je l'espère, par vous arriver aussi, nombreux parmi nous n'ayant encore gravi la margelle sombre et indistincte marquant l'entrée de ce véritable monde post-historique, assez ambitieux pour être nommé à la manière d'un mouvement littéraire, regroupant quatre variations d'un même écrivain, sans véritable démarche égocentrique apparente. Un « nous » qui se veut rassembleur et transindividuel.
J'engage le lecteur intéressé à écouter sa conférence de 2019 aux Rencontres Internationales de Genève intitulée « Désarroi » https://youtu.be/x5oPEqyamTA , et la lecture de ce « Terminus Radieux », excellentes portes d'entrée dans cet édifice littéraire érigé pour les siècles à venir.
Je viens de suivre ce chemin.

Le livre en soi bénéficie de suffisamment de bonnes descriptions, ici et ailleurs, pour n'y rajouter, en ce qui me concerne, que des noms, des évocations littéraires allant des « Guérillères » de Monique Wittig à la Kolyma de Chalamov, aux effondrements soviétiques de Zinoviev…
Volodine ne crée rien de nouveau, il agrège l'histoire et le langage jusqu'à leur disparition et leur rémanence éternelle.
Volodine crée des noms d'herbes déjà mortes plus vivantes que son lecteur.
Volodine est peut-être en fin de compte un dieu à qui toute dévotion serait inutile.
A bientôt, Volodine.
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