AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Cer45Rt


Ce n'est pas un conte tout à faut typiquement voltairien que "L'Ingénu". Non qu'on y retrouve pas la portée philosophique, la maîtrise littéraire qui caractérisent ces romans et contes : on les retrouve, au contraire, et avec plaisir.
Simplement, du point de vue du divertissement, "L'Ingénu" est très différent de "Candide", de "Micromégas", de "Zadig", du "Monde comme il va", du "Taureau Blanc" ou des "Lettres d'Amabed".
On peut le rapprocher, à la limite de ce joli petit conte intitulé "Les oreilles du comte de Chesterfield et le chapelain Goudman" ; car il a cela de commun avec cette charmante et intelligente histoire, de ne pas être un conte oriental, et même, pour être précis, d'être un conte européen, un conte qui se passe en Europe occidentale.
On ne trouve pas là l'orientalisme de bazar, qui fait au moins en partie le charme de ses autres contes.
Et cela n'est pas si mal ; car, honnêtement, lorsqu'on lit les romans et contesDe Voltaire, n'avoir cesse d'entendre parler d'Orient, cela est lassant et parfois on a envie de voir l'auteur de "Candide" abandonner l'orientalisme.
Quant au message philosophique, il se trouve dans le personnage de L'Ingénu même, modèle de "l'honnête homme", tel que le rêvait les Lumières.
Les qualités d'écriture, l'intelligence, le charme De Voltaire ont encore fait des merveilles !
Commenter  J’apprécie          271



Ont apprécié cette critique (23)voir plus




{* *}