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Critique de jamiK


il y a beaucoup d'idées dans ce roman. Elizabeth Vonarburg imagine une société post-apocalyptique où les hommes ont presque totalement disparus, les société sont dirigées, organisées par des femmes pour des femmes, les rares hommes n'ont qu'un statut de reproducteur. Elle décrit tout une organisation complexe, avec une culture propre, une religion, et elle joue même sur le langage, ou le féminin a remplacé le masculin.
Malheureusement, toutes ces idées ne suffisent pas à en faire un roman passionnant, je me suis souvent ennuyé. le récit manque singulièrement de rythme, les bonnes idées du développement du récit en le ponctuant de passages épistolaires décalés de le temps, ne ressortent pas suffisamment, il y a beaucoup trop de non-dits et surtout, le style d'écriture est vraiment lassant, la syntaxe est très ordinaire pour ne pas dire maladroite, beaucoup de redites, pratiquement peu de descriptions qui auraient permis de mettre des images sur le récit, les sens sont peu mis en action, l'ensemble se contente des impressions des personnages, de questions sur ce qu'untel peut bien vouloir dire ou penser et le style interrogatif est d'ailleurs bien trop souvent utilisé.
J'ai bien failli abandonner définitivement ce livre à la fin de la première partie. J'ai bien voulu lui laisser une seconde chance, et quand le récit, par le biais de la recherche “archéologique”, s'est intéressé au passé, à l'Histoire, aux légendes et à ses interprétations, je l'ai trouvé beaucoup plus intéressant. Enfin, il y avait une histoire.
Le rapport au temps, à l'Histoire est de loin l'aspect le plus intéressant du récit. J'ai eu l'impression, à cause du style, du rythme et du découpage des chapitres, que L'Histoire avec un grand “H” n'était qu'un support pour faire valoir un propos féministe alors que tout l'intérêt du roman est l'inverse, l'orientation féministe du récit n'a d'intérêt que pour nous proposer un roman sur le poids et la vision de l'Histoire. C'est ce qu'il en ressort à la fin, c'est du moins ce que j'en retiens et que j'ai aimé, et du coup, j'ai l'impression que beaucoup de passages sont inutiles, en particulier cette première partie sur la jeunesse de Lisbeï.
Je n'ai pu m'empêcher de penser à Ursula le Guin, mais sans la qualité d'écriture et de rythme, et 625 page comme ça, j'ai eu des gros moments d'ennui et de découragement.
Passionnant et ennuyeux à la fois...
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