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Critique de Ecarlate
Voilà un premier roman bien agréable de Fantasy que nous livre Chris Vuklisevic, et qui rappelle, s'il en était besoin, que l'on peut sortir en poche directement un texte de qualité. le scénario est bien calibré, et d'ailleurs l'autrice ne cache pas, loin de là, tout son travail d'écriture pour arriver à une histoire minutieusement réglée. de fait, quand on s'intéresse à la narration, on aura un petit regret de ne pas être surpris dans la structure, mais là, on chipote, c'est ambitieux d'entamer un roman choral et d'arriver à poser un univers avec finesse. On s'étonne de la richesse des thèmes abordés et l'on retrouve un petit côté Orson Scott Card pour les histoires de famille sans concession, un côté JK Rowling pour des ambiance « scolaires », du Serge Brussolo pour les odeurs si présentes, le tout avec de fréquentes explosions de violence relançant le rythme de ce qui aurait pu être une longue et pénible déchéance d'une île soudainement reconnectée à l'Histoire. le tout est servi avec un brin d'humour, rowlingien, bien appréciable car l'autrice a décidé d'utiliser le panel complet de l'acharnement de l'Homme contre son prochain. Certes la magie, la technologie, tout cela reste un peu flou, pêle-mêle, mais après tout, cette île émerge d'un passé lointain que le futur va balayer alors que le présent part à la renverse. Ne boudez pas votre plaisir, et redécouvrez ce monde avant que le chaos de l'Histoire ne l'emporte.
