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Critique de Acerola13


C'est dans le cadre du Challenge des globe-trotteurs que j'ai découvert cet auteur djiboutien, dont le pays sans ombre propose quelques nouvelles, quelques tableaux de Djibouti où la description de ce petit pays se mêle bien souvent à des passages poétiques, voire à des sortes de contes.

Étrange mélange, mais je suis tombée sous le charme de ces scénettes où le soleil écrasant, la pesanteur de l'air et la paresse liée à la consommation du khat côtoient les différents types de fous qui parcourent les rues désertes, les troglodytes méfiants de leurs voisins, des jeunes hommes qui s'expriment dans une langue étrangère qu'ils n'ont pas apprise...Abdourahman A. Waberi semble lui même s'exaspérer de cette foule, de ce peuple halluciné aux allures fantomatiques qui subit la famine, la guerre civile, s'offre à la rapacité des reporters occidentaux qui s'enfuient une fois leur cliché pris.

Les quelques passages aux figures féminines n'échappent pas à la triste violence ambiante : fuite vers la liberté pour échapper au mariage, tradition de l'enlèvement de sa future épouse soldé par la mort, viols à répétition.

Mais malgré ces tableaux tristes, violents et sombres (malgré le titre !), la très belle écriture de l'auteur et ses fusions poétiques m'ont beaucoup touchée, et c'est avec une étrange mélancolie que j'ai tourné les dernières pages. Je lirai sans aucun doute ses deux autres ouvrages Cahier nomade et Balbala, qui complète cette trilogie djiboutienne. Une belle découverte d'un pays dont on ne parle que peu !
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