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Citations sur Jeu Blanc (Cheval indien) (139)

Quand on t 'arrache ton innocence, quand on dénigre ton peuple, quand ta famille d'où tu viens est méprisée et que ton mode de vie et tes rituels tribaux sont décrétés arriérés, primitifs, sauvages, tu en arrives à te voir comme un être inférieur. C'est l'enfer sur terre, cette impression d'être indigne.
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Ils m'emmenèrent dans un pensionnat, au St. Jerome's Indian Residential school. Une fois j'avais lu qu'il y avait dans l'univers des trous qui avalaient toute la lumière, tous les corps. St. Jerome's vola toute la lumière de mon monde. Tout ce que je connaissais s'évanouit derrière moi.
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Nous avons des rites et des cérémonies qui ont pour but de nous donner des visions. Je n’y ai jamais participé, mais j’ai vu des choses. J’ai été soulevé, sorti du monde matériel et emmené dans un espace-temps au rythme différent. Sans sortir des limites de notre bas monde, j’avais les yeux d’un homme né dans une autre dimension. Nos sorciers diraient de moi que je suis un voyant. Mais j’étais l’esclave d’un pouvoir que je n’ai jamais compris. Mon don m’a abandonné il y a des années, et sa perte a été mon plus grand chagrin. J’ai parfois l’impression que, depuis, je m’emploie à le récupérer.
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En racontant leur histoire, les ivrognes invétérés, tels que moi, réussissent parfois à se délivrer de la bouteille et de la vie qui les a conduits à elle. Je me moque de tout ça comme de l’an quarante. Mais si c’est la condition d’une libération plus rapide, je vais la raconter, mon histoire.
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On raconte que nos pommettes sont taillées dans les crêtes de granit qui dominent notre terre natale. On raconte que nous avons les yeux brun foncé à cause du suintement de la terre féconde qui entoure les lacs et les marécages. Les Anciens affirment que nos longs cheveux droits dérivent des herbes ondulantes qui bordent les baies. Nos mains et nos pieds sont larges, plats et forts, telles les pattes d’un ours. Nos ancêtres ont appris à parcourir avec aisance les territoires que les Zhaunagush, les hommes blancs venus après nous, ont redoutés, tant qu’ils ont eu besoin de notre aide pour y naviguer. Notre parole roule et cascade comme les rivières qui nous servent de routes. Nos légendes révèlent que nous sommes issus du sein de la Terre-Mère, appelée Aki. Nous jaillissons intacts, le cœur d’Aki battant dans nos oreilles, prêts à la défendre et à la protéger.
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Je pensais tout simplement que j'étais fou. Mais il s'avère que j'étais blessé, c'est tout, seul, coupable, honteux - et surtout, tout simplement très très triste.
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Je lui racontai la route, les boulots, les villes, puis je lui parlais de l'alcool.

"Le dernier recours, dis-je. Ça te permet de continuer à respirer, mais pas vraiment à vivre. Ça te laisse bouger, mais pas te souvenir. Ça te laisse faire, mais pas éprouver de sensations. Je ne sais pas pourquoi je suis tombé dedans si facilement, pourquoi je me suis laissé emporter aussi bas. Je pensais tout simplement que j'étais fou. Mais il s'avère que j'étais blessé, c'est tout, seul, coupable, honteux - et surtout, tout simplement très très triste."
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Nous venions de nations de guerriers et jeter les gants et les crosses par terre, donner de violents coups de poing et se battre étaient un prolongement de cette identité. Quand une bagarre se terminait, les deux joueurs se serraient la main. La foule les acclamait, applaudissait, tapait des pieds, et le match reprenait.
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C'est ainsi que je grandis dans la crainte de l'homme blanc. Il s'avéra que j'avais raison.
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