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Critique de Yvan_T


Ce premier tome regroupe les six premiers épisodes de cette série publiée aux Etats-Unis par Boom ! Studios et nommée à trois reprises aux derniers Eisner Awards dans les catégories «Best Continuing Series» (meilleure série régulière), «Best New Series» (meilleure nouvelle série) et «Best Writer» (meilleur scénariste).

Dès les premières planches, Mark Waid entre dans le vif du sujet en montrant un super-héros aux allures de Superman qui s'acharne sur la famille d'un ancien collègue. Alors que les autres membres du Paradigme tentent désespérément de découvrir ses points faibles, l'auteur dévoile lentement les origines du dérapage mental du plus grand super-héros sur Terre. A l'aide de flashbacks parfaitement distillés, il laisse entrevoir les événements qui, du jour au lendemain, ont fait basculer le protecteur de l'humanité du côté obscur.

"Irrécupérable" s'inscrit donc dans la veine des comics qui s'attaquent au mythe du super-héros. Si "Watchmen" montrait déjà des justiciers vieux, fatigués, alcooliques et bedonnants, que ceux de "The Authority" étaient sadiques, homosexuels ou toxicomanes, que les vedettes de "The Boys" étaient arrogants, égocentriques, irresponsables et violents, celui de Mark Waid n'est psychologiquement pas assez fort pour supporter le poids de sa tâche. L'auteur n'en est d'ailleurs pas à son premier essai en la matière. Dans "Kingdom Come", qui propose un conflit entre des super-héros ‘traditionnels' et une nouvelle génération de surhumains immoraux sur fond d'Apocalypse biblique, il abordait déjà le rôle des super-héros, le danger de leur prolifération parmi la population et montrait des héros torturés, vieillis et désillusionnés, dont un Superman solitaire et sans confiance en soi et un vieux Batman soutenu par un exosquelette.

Dans un style réaliste, Peter Krause ("Shazam") livre un graphisme traditionnel et sans surprises. A la colorisation, Andrew Dalhouse accompagne les retours en arrière de changements d'ambiance adéquats, plus claire pour les scènes du passé et plus sombre pour celles situées après la crise de nerfs du héros principal.

Un premier tome prometteur, qui remonte aux origines de la psychose de cette version sanguinaire, instable et irrécupérable du célèbre Cryptonien de DC.
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