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Critique de magielivres


Imaginez, un gigantesque gâteau de mariage, structure, couleur, fleurs, tout y est.

Prenez un énorme couteau, vous découpez une belle tranche et à l'intérieur, 8 personnes, Belinda, la maman, Henry , le père et leurs six filles, Aster, Rosalind, Calla, Daphne, Iris, celle qui nous conte cette histoire et Hazel surnommée « Zelie ». Vous avez la famille Chapel au complet.

Cette immense bâtisse victorienne, située à Bellflower Village, semblait sortie tout droit d'un conte de fées, où six magnifiques princesses attendaient le prince charmant, seul le mariage pouvait les libérer de cette prison. Dans les années 1950, pas d'études pour les femmes, elles étaient nées pour agrandir la famille et prendre soin de leur mari.

Ce n'est pas une histoire à raconter aux jeunes filles qui allaient se marier.
« Les soeurs Chapel :
D'abord elles sont mariées
Puis elles sont enterrées »

La première à se marier, est bien sur Aster, l'aînée, l'ordre est respecté.
« J'essaie de me remémorer cette semaine précédant le mariage afin de vous la décrire (vous – qui êtes-vous, exactement ?). Mais j'ai enfoui cette époque dans ce que ma soeur Calla appelait « l'abîme de mon esprit ». Imaginez-le : un endroit froid et solitaire, des asphodèles poussant dans les fissures du béton, un bruit d'eau gouttant au loin, une porte qui grince.
Emily Dickinson a écrit qu'il n'y a pas que les maisons qui sont hantées, mais que le « cerveau regorge de corridors ». C'est vrai. Et les miens débordent. L'abîme de mon esprit – tous ces corridors hantés, selon la façon dont vous voulez le décrire – contient des éclats de verre brisé éparpillés sur tout le sol. J'attrape un tesson et je dépeins ce que je vois, puis je le repose.
Cette histoire a des arêtes déchiquetées, pourrait infliger de profondes blessures. Ce n'est pas une histoire que je peux raconter avec du fil et une aiguille, cousue à petits points bien nets. Ce sont des tessons ou rien. »

Un nuage sombre, planait sur cette maison, Belinda la mère, ne s'occupait jamais de ses pétales (filles), comme elle les surnommait, elle était hanté par des visions, elle entendait des voix, apercevait des fantômes, tués par des fusils Chapel, une entreprise florissante dont son mari était l'héritier. Ces armes avaient servis dans différents conflits. Elle hurlait toutes les nuits et prédisait la mort de ces filles à chaque mariage. On disait qu'elle était malade, folle.

Un beau mariage, pour la première des filles. Mais à peine est-elle mariée, que le lendemain de ses noces, elle meurt mystérieusement, laissant sa famille en état de choc. Puis la deuxième connaît le même sort. Quel malheur pèse sur les Chapel ? Une tension extrême règne sur les soeurs restantes, le chagrin, la peur, les questions. Elles sont maudites par des événements qui ont eu lieu dans la famille de leur mère et transmises par les femmes enceintes, sur plusieurs générations.

Iris, la cinquième, va tout faire pour échapper à ce funeste destin, elle est décidée à survivre, mais quel choix a-t-elle ?

Un récit puissant, un suspense qui monte au fil des pages, le parfum des roses, y tient une place très importante, l'ambiance est haletante et sombre. J'ai beaucoup aimé.
Gallmeister, une très belle maison d'édition.
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