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Un vieux cimetière juif a été profané à Berlin, le commissaire Alain Liebermann est chargé de l'enquête, il s'occupe des crimes racistes. Hanna Golden, une jeune journaliste, écrit un papier remarqué sur le sujet. Elle a gardé le nom de son ex-mari mais n'est pas juive, contrairement au commissaire dont la famille très étendue appartient à une communauté libérale. L'enquête piétine et Alain n'hésite pas à avoir recours à des informateurs peu recommandables. Hanna reçoit des mails haineux, puis son chien est tué de manière barbare. Alain la met sous protection, elle est sûrement la cible d'un antisémite trompé par son nom, sans compter que son petit ami n'a pas hésité à la violer à l'hôpital.

Dans sa vie personnelle, Alain est marqué par la mort de son épouse Léa, il n'arrive pas à reprendre goût à la vie. Il se consacre à son travail et à sa famille, sa grand-mère tient un rôle important comme matriarche du clan. Lors d'un accrochage routier, le commissaire fait la connaissance de Diana, une avocate dont il ne tarde pas à tomber amoureux. Comme dans la série Colombo, il semble se passer peu de choses, Alain semble inefficace et trop absorbé par ses problèmes personnels, mais sous ses dehors placides, il viendra à bout de cette énigme, bien plus complexe qu'elle n'en a l'air et dévoilera un complot au plus haut niveau de l'Etat.

J'ai beaucoup aimé ce thriller tout en subtilité. Les deux personnages principaux sont très convaincants, tout comme les protagonistes secondaires. J'ai toutefois trouvé dommage que l'enquête dans les milieux néonazis ne soit pas plus poussée, ça aurait été vraiment intéressant d'en apprendre plus sur ce sujet d'actualité. L'auteur montre bien le rapport ambigu que certains Allemands entretiennent avec leur passé, pour certaines personnes âgées, la période hitlérienne est celle de leur jeunesse et elle n'était pas entièrement noire. Alain réfléchit beaucoup à ce que signifie être juif à Berlin aujourd'hui. Il y a tout un jeu sur les noms d'origine juive ou pas, ou sur les noms de nazis qui ont encore cours. L'identité est au coeur de ce roman, ainsi que les rites, soit de manière positive avec les fêtes de la famille Liebermann ou de manière négative avec les crimes rituels supposés ou réels (la mort du chien).

Si on cherche un thriller avec beaucoup de rebondissements et d'action d'éclat, mieux vaut passer son chemin, mais je trouve la démarche de l'auteur très intéressante. On voit le quotidien de ces policiers rattachés à la sécurité de l'Etat et aux crimes politiques comme le terrorisme. Les questions autour du deuil sont aussi très pertinentes, Alain se demande s'il doit rester fidèle à Léa ou s'il peut avoir une autre chance. J'ai beaucoup apprécié ce personnage touchant et complexe, bien loin du super héros, mais en fin de compte il sauvera Hanna.

Un grand merci à Netgalley et aux Editions Filatures pour cette découverte très plaisante.

#SHALOMBERLIN #NetGalleyFrance !
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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La trame de ce récit s'annonçait pleine d'intérêt : la virulence de l'extrême droite allemande et le chagrin d'un inconsolable veuf, Alain Liebermann, qui a perdu sa compagne, Léa, après douze années de pur bonheur.
Ajoutons à cela des passages intéressants sur la vie d'une famille juive allemande à Berlin plusieurs décennies après l'Holocauste, notamment avec l'attachante nonagénaire Hélène.

Hélas...hélas, ces excellents ingrédients donnent lieu à un roman d'une platitude infinie, d'un manque totale de vitalité. Il n'y a ni rigueur ni vigueur dans l'enquête, le récit s'empêtre dans les états d'âme du commissaire Alain Libermann. Ses adjoints n'ont aucun relief.

Quant à la fin, elle est tirée par les cheveux.

Juste une étoile pour l'idée de départ.

Dommage...
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Berlin, un cimetière allemand est vandalisé. La journaliste Hanna Golden fait un article sur cette affaire et c'est le début de ses ennuis. Elle est menacée, attaquée, traquée et est placée sous la protection de la LKA5, le service de la sûreté de l'état dirigé par Alain Liebermann.
Je pensais lire un thriller sur le fonctionnement et l'essor de groupuscules d'extrême droite, de racistes et antisémites de tout genre, mais pas du tout, c'est avant tout un roman sur l'introspection d'Alain, le personnage principal, sur son deuil, sur sa foi parfois altérée, sur sa grande famille originale.
Très peu de mouvement, c'est assez plat, à côté Derrick passe pour un film d'action à l'américaine.
Très bon roman, très intéressant, très bien écrit, aux personnages attachants mais à ne pas lire si l'on cherche un thriller.
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Roman intéressant qui nous emmène dans les tréfonds de Berlin.

L'enquête tourne autour d'actes antisémites et met en lumière les groupuscules néonazis qui existent malheureusement toujours en Allemagne. J'ai trouvé la tournure que prenaient les évènement à la fin bien faite, mais je n'en dirai pas plus pour ne rien divulgâcher.

J'ai particumièrement apprécié que l'auteur condamne la corruption et la loi qui n'est pas égale pour tous. Il a réussi avec brio à nous montrer les entrelacs et les routes détournées prises par les puissants afin d'échapper à la justice. Finalement certains pays se prônent des états de droit et n'en sont pas tout à fait.

J'ai néanmoins trouvé que certains sujets étaient parfois éffleurés et j'aurais aimé suivre un peu plus les personnages et découvrir plus en profondeur leurs réflexions. Par exemple Alain Liebermann semble être un homme complexe, qui ne se remet pas du deuil de sa femme, et entretient une relation particulière avec ses parents. Il a ses fêlures et ses forces (pour ses dernières grâce à sa grand-mère, mais aussi au judaïsme apparemment).

Selon moi tout est arrivé un peu vite, mais ce polar reste agréable à lire et le dénouement est intéressant.

Attention aux âmes sensibles quand il est question de la maltraitance animale.

*Lecture dans le cadre du Prix pour le Meilleur Polar Points* #lecture8
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Un roman d'enquête sur fond d'antisémitisme qui est à la fois révoltant et très encourageant car il montre que certains sont encore prêts à se battre pour des causes et pour le rétablissement de la vérité (même s'il s'agit ici d'une fiction). L'enquête ne se termine pas concrètement car la fin ouverte permet à chacun de décider de sa propre résolution de l'affaire.

L'intrigue se joue sur une menace antisémitisme où une personne ou un groupuscule profane des tombes dans le cimetière juif de Berlin et s'en prend à une journaliste qui a écrit un article sur ce sujet. Sur les faits, les personnages sont bien campés mais du fait des liens politiques avec l'affaire à résoudre, on a parfois l'impression d'un fouillis ou d'une résolution trop rapide dans les différents sujets traités.

Le fond et la forme de ce roman sont bien amenés mais il reste un sentiment de flou et d'inachevé à cette lecture. Cela s'explique sûrement à la fin ouverte ou aux trop nombreux sujets évoqués. Une mention spéciale pour le personnage du commissaire Alain Liebermann, qui est à la fois un personnage humain mais très complexe par son passé.
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Ce roman policier allie la vie d'un clan juif à Berlin et une enquête sur la profanation d'un cimetière juif. C'est le commissaire Alain Liebermann qui est chargé de l'enquête. Celui-ci est membre d'une grande famille d'intellectuels juifs berlinois. Suite à un article remarqué sur le sujet, Hanna Golden, une jeune journaliste reçoit des menaces haineuses et est agressée. L'enquête se dirige vers les membres d'organisations antisémites. le lecteur suit la vie quotidienne du clan juif du commissaire et son enquête dans des milieux peu recommandables. Il ne se passe pas grand chose dans ce roman mais j'ai aimé suivre le commissaire dans les quartiers de Berlin. J'aurais apprécié que l'auteur entre plus dans le détail et l'organisation des milieux néonazis au lieu de développer autant la vie du clan juif. de même, la fin est bien amenée et surprenante mais aurait mérité un traitement plus important. Un roman qui parle de nombreux sujets : rites cultuels et culturels, vie berlinoise, vie politique et qui en perd parfois de l'intérêt. #SHALOMBERLIN #NetGalleyFrance
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Au tout début de ce roman nous assistons à une réunion de famille, la grande famille Liebermann, chez la grand-mère d'Alain Liebermann, chef du département de la sûreté de l'état. le décor est posé. La fête rassemble les membres de cette famille juive autour d'Hélène, la matriarche, qui fête ses 95 ans dans son grand appartement berlinois, situé près du KuDamm. On y découvre Alain et ses nombreux cousins, Alain qui peine à se remettre du décès de Léa, sa femme disparue il y a un an déjà.

p.10 - Je suis désolé de gâcher ta fête.

- La tristesse est une bonne chose. Ecoute-moi ! La tristesse, c'est quand on sème les graines en hiver pour le printemps suivant. La tristesse, c'est la semence qui attend sous la glace et la neige. Et puis au printemps, tout reverdit.

Au chapitre suivant, c'est Hanna Golden, journaliste, qui nous entraîne au cimetière juif de Schönhauserallee dans le quartier de Prenzlauer Berg, où des tombes ont récemment été profanées. Elle s'y déplace en vue d'écrire un article à ce sujet. Et c'est là que tout commence. Suite à la parution de son article, Hanna va recevoir des menaces de mort qui s'avèreront être un peu plus que des menaces. Terrifiée, elle s'adresse à la police et est placée sous la protection d'Alain Liebermann et son équipe.

Forcément, les premières pistes que l'on est tenté de suivre amènent à investiguer du côté des groupes antisémites qui sévissent ces dernières années. Et beaucoup d'indices vont dans ce sens. Alain Liebermann va mener son enquête et avancer malgré les mises en garde qu'il recevra à son tour. Avec perspicacité et élégance, toujours avec persévérance, Liebermann va progresser dangereusement dans ses recherches et nous, lecteurs, allons de surprise en surprise.

Un thriller haletant, se déroulant à Berlin (ce qui bien sûr m'a fait plaisir car je connaissais beaucoup des lieux évoqués dans l'histoire) dans lequel on retrouve avec délice tous les codes du roman policier. J'ai autant aimé suivre l'enquête que la vie personnelle d'Alain Liebermann. Quand il doute, il n'hésite pas à aller consulter sa grand-mère Hélène, toujours disponible, quelle que soit l'heure du jour ou de la nuit. Un pilier comme on aimerait tous en avoir dans sa vie. Quand il se questionne sur la judéité c'est aussi elle qu'il va voir. J'ai aimé le contraste entre l'enquêteur solide comme un roc, que rien ne déstabilise, et l'homme fragilisé devant se construire une nouvelle vie au milieu du chaos.

Un roman parsemé de pointes d'humour, juif et/ou berlinois.

p.12 (Alain discute avec sa grand-mère)

- Je sais que tu n'as pas le droit de parler de ton travail, dit-elle, faisant les questions et les réponses.

- Cette semaine, il ne s'est rien passé de spécial. (Il pressa doucement sa main qui reposait sur l'accoudoir.) Mais, dans l'ensemble, ça augmente. Ca augmente même de façon effrayante.

- Cela concerne les nôtres ? demanda Hélène en lui pressant la main à son tour.

- Oui, dans la plupart des cas cela concerne les juifs.

Elle but une gorgée de Cognac.

- Les juifs et les cyclistes ... C'est bien l'expression consacrée, n'est-ce pas ? commenta Hélène, narquoise.

(Note de la traductrice : Les personnages font allusion à une blague prêtée à l'écrivain Kurt Tucholsky : " Tout est de la faute des juifs, dit quelqu'un. Et des cyclistes... ajouta Tucholsky. - Pourquoi des cyclistes, répliqua l'autre, stupéfait. Pourquoi les juifs ? demanda Tucholsky.")



***

p.124 "- Ce n'est pas un peu plan-plan comme quartier ? demanda-t-il.

- Je vais au moins deux fois par semaine à l'aéroport de Tegel. Quand on prend souvent l'avion, Reinickendorf est idéalement situé.

- Mais qu'est-ce que tu feras s'ils finissent, un jour, par ouvrir l'aéroport BER ?

- Je refuse de me prendre la tête avec ce qui pourrait se produire après mes cinquante ans !

Ils éclatèrent de rire et raccrochèrent."

(L'aéroport BER, qui a finalement ouvert ses portes l'année dernière (le 30 octobre 2020), a été en travaux pendant 14 ans et a vu son ouverture sans cesse repoussée, devenant la risée des Berlinois)

Avec cette histoire, Michael Wallner nous entraîne dans une aventure faite de rebondissements, de mystères et de suspense. On y explore Berlin dans sa modernité mais aussi à travers son histoire, avec ses vieux cimetières juifs comme celui de Schöhauserallee ou bien le Cimetière-park de la Raabestrasse. Avec le nom du policier en charge de l'enquête, on pense forcément au peintre berlinois Max Liebermann qui repose dans le cimetière juif de Schönhauserallee. Sa femme, Martha Liebermann, est d'ailleurs la dernière personne à avoir été inhumée dans ce cimetière. Elle s'est suicidée en 1943 alors qu'elle devait être déportée et n'a été transférée auprès de son mari qu'en 1960. le choix du nom Liebermann est-il lié à cette histoire ? Voilà une question que j'aimerais poser à Michael Wallner. J'attends avec impatience la parution de la suite !
Lien : http://lamaisonlivre.canalbl..
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L'agression de la journaliste Hanna Golden suite à la publication de son article sur la profanation d'un cimetière juif plonge Alain Liebermann, chef du département de la sûreté de l'état, dans une enquête semée d'embûches. Alain Liebermann est lui-même descendant d'une grande famille juive, ce qui l'implique d'une manière plus personnelle dans l'enquête.

Je n'ai pas grand-chose à écrire sur ce livre, ce n'est clairement pas un coup de coeur, mais je n'ai pas détesté non plus. Il s'agit d'un thriller avec très peu d'enquête finalement, je ne me suis pas attachée aux personnages et l'intrigue ne m'a pas transcendée. Les passages plus centrés sur le personnage d'Alain et sa psychologie m'ont laissé de marbre (à vrai dire, j'ai eu le même ressenti concernant le personnage de Hanna).
L'auteur a eu une idée intéressante, mais l'exécution de celle-ci n'est pas des mieux réalisées (cette opinion n'engage que moi et je vous invite à en discuter). Il manque quelque chose à ce roman, de la profondeur sans doute, car j'ai l'impression que tous les sujets abordés ont été survolés.
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SHALOM BERLIN est le premier roman policier d'une série publiée en Allemagne. Nous plongeons ici dans un Berlin multiculturel où les blessures sont quelque peu pansées. Une capitale vibrante où le passé côtoie le présent de maintes manières.


Hanna Golden, journaliste, se voit menacer suite à la sortie de son dernier article traitant sur le sujet des détériorations survenues dans un cimetière juif. Suite à sa plainte, l'enquête est confié à Alain Liebermann, chef de l'unité anti-terroriste, une pointe dans son domaine. Son équipe est sur le qui-vive et met tous les moyens en sa possession pour résoudre cette enquête. Alain est un homme passionné par son métier mais totalement détruit par le deuil de son épouse. Fils d'une grande lignée de famille juive, Alain peine à trouver sa place entre les traditions, le culte et le modernisme de sa profession. Petit vilain canard de la famille, il ne peut que se tourner vers sa grand-mère pour lui faire part de ses doutes et questions.


L'enquête vont les porter au coeur de l'extrême droite où la violence et l'antisémitisme sont les pièces maîtresses d'un univers ultra fermé.


Shalom Berlin est un polar intéressant notamment concernant la société d'après-guerre et dont le pays est encore stigmatisé. Berlin est dépeinte telle une capitale multiculturelle, tolérante, ouverte, moderne, attrayante. Mais au coeur de ses ombres existent toujours ce passé tumultueux marqué au fer rouge. le polar en lui même est très basique et n'offre pas d'intrigue exceptionnelle. le personnage d'Alain est à mes yeux un personnage singulier se battant avec ses propres démons. Il est également ce symbole entre le passé et le présent. Un polar un peut court à mon goût où quelques développements n'auraient pas été superflus. L'immersion est totale et le polar est dirigé par une plume qui va à l'essentiel, peignant ici et là, les émotions des différents personnages. Une atmosphère austère ponctuée par ces moments chaleureux mais qui atteignent rarement le coeur.


Une belle première rencontre malgré mon avis mitigé mais j'aime rester ouverte et je tenterai sans aucun doute la lecture d'une prochaine aventure d'Alain Liebermann.
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Avis : 4.4/5

Personnages : 5/5
Décors : 5/5
Trame : 3/5
Emotion : 4/5
Globale : 5/5




Un grand merci à Delphine des Editions Filatures pour l'envoi de ce roman choisi dans une nouvelle Masse critique du côté de chez Babelio. Sans réelle surprise, la simple lecture du titre m'a immédiatement interpelé. 

Pour résumer ce thriller à l'autrichienne et allemande, il faut s'accrocher ! Je vais tenter d'y mettre un peu d'ordre.
Tout d'abord, on découvre des profanations dans un cimetière juif de Berlin. Une simple journaliste peu habituée aux gros dossiers se voit confier la tâche de rédiger un article sur ce crime. Immédiatement, elle reçoit des menaces très explicites, d'abord verbales, morales, puis physiques. Cette journaliste s'appelle Hanna Golden (nom de mariage) mais n'est pas juive. Pour autant, on semble s'acharner sans relâche sur son profil.
Pour la protéger, on la dirige vers la LKA 5, la sûreté de l'état, et surtout le chef de l'unité, Alain Liebermann. le flic est en plein deuil, en doute avec ses sentiments. Il se cherche également dans son judaïsme. Sa mission semble freinée, quelqu'un lui met des bâtons dans les roues et la complexité de l'enquête ne cesse de croître et les pistes se multiplient, allant vraiment dans tous les sens possibles et imaginables. 




L'ennemi de mon ennemi est mon ami

J'ai délibérément mis de côté des sujets qui pouvaient me faire rédiger des pages et des pages d'avis : le judaïsme et la montée des extrêmes droites. 
Par contre, je préfère mettre en lumière une scène spéciales et assez singulière.
Lorsqu'au LKS 5, on soupçonne un néo-nazi de harceler la journaliste, Liebermann suggère une opération sous fausse bannière (false flag). Pour démontrer sa thèse et la prouver aux sceptiques, il a une idée saugrenue, farfelue et totalement folle. Il se rend aux abord de la frontière polonaise, dans un endroit sans route où ne trône qu'une vieille ferme à l'abandon. Là-bas, il y rencontre Franka avec qui il désir s'entretenir. La femme n'est autre qu'une grande influenceuse dans le milieu de l'extrême droite, une grande connaisseuse du milieu qui semble tomber des nu devant la demande de Liebermann. Oui, la sûreté de l'état a besoin de son aide. Oui, la sûreté la surveille également. Mais pour le bien de tous, cette union éphémère peut porter ses fruits. Liebermann saura s'il s'agit d'un crime lié à l'extrême-droite ; Franka blanchira son mouvement en démontrant qu'il ne s'agit d'aucun de ses membres.
Ainsi, car parfois la fin justifie les moyens, le vieil adage "l'ennemi de mon ennemi est mon ami" peut se révéler fructueux.




Une trame complexe

En tant que lecteur, j'avoue que je m'attendais à davantage d'investigations dans le milieu de l'extrême droite, une immersion plus profonde dans le milieu du judaïsme face à ce qu'ils subissent de plus en plus, y compris en Allemagne.
Ceci étant dit, tout amateur du genre thriller applaudira avec vigueur la trame de Michael Wallner. Cela part dans tous les sens et très loin, on passe du sentimental à du tort moral, de l'amour à la haine, du quidam lambda planquant du matériel nazi au politicien bien sous toutes les coutures. Dans cet imbroglio, des manipulations, des machinations politiques, des mensonges et secrets bien enfouis.
Au milieu, une pauvre journaliste que vous apprendrez à désirer prendre sous vos ailes.
Et un service de la sûreté que vous voudrez ne jamais incorporer !
Si Shalom Berlin n'apparaît pas dans mes coups de coeur, il reste un excellent roman qui mérite d'être lu et relu.
Lien : https://bmds.ch/2021/10/23/s..
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