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Critique de Xian_Moriarty


Un ouvrage que j'ai beaucoup aimé.

Je crois que l'une des premières choses à dire sur ce livre, c'est que l'écriture est très accessible. En effet, un peu comme les livres de Claude Lecouteux que j'ai énormément apprécié, cet essai est écrit avec une certaine simplicité bien que tout le fond et le propos restent très érudits. Je pense qu'il est donc très accessible à tous les publics. Bien sûr, je possède pas mal de notions (cours, lecture personnelle) sur le fond mythologique celtique et arthurien, donc j'ai pu avoir une certaine aisance que d'autres n'auront peut-être pas. Mais je reste convaincu que le livre est vraiment lisible même par un public novice.

Pour le contenu, je dois dire que je l'ai trouvé vraiment intéressant.
L'auteur commence par revenir sur l'origine de Merlin dans les textes. On apprendra que Merlin est probablement Gallois (ce qui n'est pas vraiment une surprise) parce qu'il n'apparait pas dans les textes irlandais (bien qu'un autre ouvrage : Merlin, Lailoken, Suibhne : le devin maudit, on découvre des traits comment avec un personnage irlandais).
L'ouvrage aborde aussi les relations entre Taliesin et Merlin ainsi que Blaise et Merlin. J'avoue que cette seconde partie m'a beaucoup intéressé : Blaise le loup et Merlin l'ours.
D'autres chapitres évoquent son lien à la métamorphose, les différents « aspects » de Merlin comme celui de l'homme sauvage (d'ailleurs, je me permets de faire remarquer que les lecteurs de Même pas mort de Jaworski devrait grandement apprécier cet ouvrage : un vieux sauvage ayant des tendances à la voyance et qui vit avec un loup).
Je crois que le chapitre qui m'a le plus intrigué et qui fut une découverte, ce fut celui sur le rire de Merlin. Non, ne rigolez pas, cela a été étudié. Il faut dire que le fond arthurien dans son ensemble est rattaché au monde celtique (j'espère que je n'apprends à rien à personne). Et dans cet univers, la parole à une place très importante – les druides ont un enseignement uniquement oral. J'ai donc découvert que le rire de Merlin n'a rien d'anodin. Par ailleurs, le rire n'a pas la même « considération sociale » — dirais-je — au Moyen-Age où se développe les récits arthuriens et maintenant. Rappelons-nous le Nom de la Rose du regretté Umberto Eco.

Je pense que je fais l'impasse sur beaucoup de choses sur le contenu de cet essai, mais je ne me suis pas ennuyé une seule minute – et je ne vous raconte pas le nombre de post-its que je lui ai laissé. L'ouvrage est vraiment très érudit et possède une qualité d'écriture qui le rendra accessible à tous les publics.
Ma chronique est un peu fade : voilà ce qui arrive quand je mets près d'un mois et demi pour chroniquer un essai. Conseil : toujours le faire quand la lecture est encore chaude.
Bref, je ne peux que vivement recommander cet ouvrage à celles et ceux qui s'intéressent au monde arthurien.
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