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Critique de jcjc352


Une bonne cinquante de pages sur 270 pour installer l'histoire dont une fastidieuse généalogie qui n'apporte rien au récit (surtout que les gallois apparemment se reproduisent comme des lapins entre 5 et 11 moutards...pour s'y retrouver... Style gallois qui m'a rappelé le «Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates» bavard et creux mais eux sont anglais), ainsi qu'une description d'un internat victorien de jeunes filles délicieusement vieillot, de la bibliothèque pleine de livres moussus et des librairies du coin, pleines de livres d'occasion.

On y entrevoit, au début: Une fée, peut être plusieurs. Difficile à dire car La Fée de Walton ressemblent plus à une racine de gingembre qu'à la vaporeuse Liv Rundgren ( Arwen) sans parler (parfois) du pénis aussi gros que le corps. Waouh! (désormais quand je suis estomaqué je fais waouh que je souligne parfois d'un point d'exclamation pour bien marquer mon émotion sidérale)
Et là on sent la fantasie à plein nez.
Adieu modules spatiaux, trous noirs, martiens verts, rouges, parfois bleus.

Au quart du livre quelques fées vu du coin de l'oeil (comme dirait Mieville dans «The City and the City» évisé Brutopiquement) c'est à dire mal et, Glorfindel, une fée mais mâle (comme les écrevisses c'est féminin mais y a des mâles quand même) qui excite Morwenna ainsi qu' une marche de zombies mais toujours pas de martiens!
Pas de vaisseaux spatiaux mais le tortillard du pays de Galle.
Tout au long du récit Morwenna égrène ses lectures d'ouvrages de SF, fantasy et SF/fantasy une véritable anthologie que Gérard Klein et Jacques Sadoul n'auraient pas renié: que du bon de l'excellent même. de plus on a droit aux petits commentaires, appréciations succinctes et babeliotiques et carrément des commentaires de texte.
La SF est présente mais par procuration.

Livre intelligemment formaté en fonction d'un public: jeune/adolescent et féminin. Il est bâti sur deux éléments moteurs: L'adolescence et la féminité avec un format de récit imparable: le journal intime. Tout pour plaire à un lectorat jeune et féminin, du sur-mesure... déplorable.
Un hybride entre Tolkien, le «Journal d'une jeune fille mal dans son siècle», «La Petite Lulu», «Martine au pays des contes», «Pouldard/Arlinghurst» internat victorien et une PAL de fantasie.
C'est vraiment de la «chick lit»
Lecteur de SF à moteur et petits bonhommes verts passez votre chemin

Soyez gentilles autrices ne confondez pas fées et petits hommes verts ils ne vivent pas dans la même dimension.
Remarquez que l'histoire est gentillette et qu' on compatit aux émois de cette jeune fille ( fillette?) qui malgré ses quinze ans semble assez immature avec ses fées, mais on ne lit plus d'Enid Blyton depuis bien longtemps sans parler qu'une Claude à 11 ans avait certainement plus de maturité que cette Morwenna. Les bouleversements hormonaux classiques, épanchements psychologiques, questionnements métaphysiques, d'angoisses existentielles premiers émois amoureux de jeunes filles (fillettes?) ne sont pas inintéressants mais cela n'intéresse pas forcement tous les amateurs de SF:
on aurait préféré ceux des petits bonhommes verts

D'autant plus que si on considère que Morwenna est une jeune fille perturbée à tendance pathologique, ce n'est plus de Fantasie mais de la psychiatrie. Et puis les caramels, les kit-kats et autres douceurs ça va cinq minutes.
A la moitié du livre on a entrevu quelques fées .
Au deux tiers toujours rien: une seule fée en forme de cupule de gland (presque une insulte)
Presque à la fin ils sont deux a «éviser Brutopiquement» des fées et un cortège de gnomes noueux et gris, à 16 et 17 ans si c'est pas terrible ça! Y'a du mal de fait!!!!
«Si tu pars sauver le monde, je veux venir.» dit le grand benêt de 17 ans à la jeune «guerrière» un peu cucul comme dialogue non? Enfin ça regarde Walton !
A la fin une "horde sauvage" de fées et une fillette qui « n'est pas sortie de sa nuit » Un rude passage à l'état adulte.

Contrairement à « Tiptree qui réussit à être à la fois de la fantasy et de la science-fiction » je cite, Walton malheureusement ne fait ni l'un ni l'autre

Il semblerait, avec la déferlante d'écrivains féminins, que la fantasie prenne le pas et que la traditionnelle SF soit en voie d'extinction.
Au secours!
Mais éditeurs ayez l'honnêteté de qualifier un ouvrage comme il se doit
- Les fées et les racines de gingembre noueuses ou non: dans la fantasie (oui je sais c'est aussi une marque de soutiens-gorge mais je ne vois pas pourquoi je mettrais un «y»)
- Les espaces sidéraux et martiens, plutoniens, ectoplasmes sidéraux etc. Dans la SF!
- 2 fées, quelques gnomes et quelques interrogations métaphysique de fillette qui aimerait bien une première fois, dans .. Là je ne sais pas... peut-être dans «Arlequin 9/12 ans»

le seul très petit intérêt, ici, c'est le côté anthologie SF/Fantasie et l'apologie de la bibliothèque publique voire
l 'ode aux livre : 77 références de bouquins 49 en SF/Fantasie et 28 en littérature générale
Et un final de 10 pages (seulement) assez bien ficelé ...en fantasie... avec en prime un autodafé à la Pepe Carvalho.
Donc «chick lit» arnaque littéraire cul-cul dite de SF
Atroce!
Un cauchemar!
Réserver aux préados ou aux adultes ayant gardé leur âme d'enfant de 10 ans!

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