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Citations sur La confrérie de la dague noire, tome 19 : L'amant trahi (6)

Je… euh… dis-moi ce qui te fait plaisir. — Tes mains sur moi. N’importe où. Ta bouche. Partout sur moi. Voilà ce que je veux. (Soudain, Sahvage se raidit.) Mae… as-tu déjà touché un mâle auparavant ? Eh bien, merde ! Elle aurait voulu mentir. Elle aurait voulu faire comme si elle était expérimentée, comme si elle était cette brune à la sexualité affirmée. Comme si elle était l’exact opposé de ce qu’elle était vraiment. Mais ce n’était pas une chose à cacher, même si cela l’embarrassait. En outre, de quoi devait-elle avoir honte ? Elle secoua la tête. — Non. Il cligna des yeux à deux reprises, puis couvrit son sexe de la serviette. Ravalant un juron, Mae recula. Jusqu’à ce que la porte fermée heurte ses omoplates avec un bruit sourd. — Ça change la situation, hein ? (Elle écarta les cheveux de son visage.) Désolée. — Tu n’as aucune raison de t’excuser. — Je sais. (Se raclant la gorge, elle haussa les épaules et se frotta le haut des bras pour se réchauffer car elle frissonnait soudain.) Mes parents étaient très conservateurs, donc mon frère et moi, on… Bon, ce n’est pas important désormais. Mais c’est un vrai tue-l’amour. On dirait que je vais y aller, maintenant. Elle sortit à tâtons de la salle de bains, le cœur tambourinant et avec toujours la même sensation de froid, dont elle soupçonnait qu’elle était plus liée à un dérèglement de son thermostat interne qu’à un éventuel courant d’air.
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— Je peux te demander quelque chose ? — Bien sûr. Mais attention : si tu veux mon opinion, tu vas l’avoir, et je suis rarement généreux. Du moins c’est ce qu’on me dit. En fait, les frères m’ont fait fabriquer un tee-shirt. Vhen haussa les sourcils. — Vraiment ? — Le devant indique : « Demandez-moi n’importe quoi. » Le dos répond : « Eh bien, c’est complètement con. » Apparemment, je suis censé me retourner une fois qu’ils ont fini de parler, ce qui est complètement con. (Kolher pencha la tête sur le côté et sourcilla.) Bon sang… ! Resserrant les pans de son vison, Vhen se racla la gorge et tira sur ses manchettes. — Est-ce que tu crois que je ressemble à un mélange de Liberace et d’Hannibal Lecter ? Kolher secoua la tête comme s’il avait mal entendu. — Quoi ? — Tu sais. Comme Liberace et Hannibal Lecter. Qui auraient eu un enfant ensemble. — Waouh ! (Il y eut un silence.) Ça fait beaucoup… D’abord, pourquoi demander à un aveugle à quoi tu ressembles ? — Bien vu, et oublie ça.
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Vhen cala sa canne entre ses genoux et se mit à la pousser d’avant en arrière avec ses paumes. — Une femelle m’a approché ce soir. En riant, Kolher répondit : — Ehlena est totalement sûre de votre relation. Et je sais bien que tu ne feras jamais rien de stupide. — Ce n’était pas ce genre d’approche. — Tant mieux, parce que je ne suis pas conseiller conjugal. — La femelle cherchait un truc que ni toi ni moi ne voulons qu’elle trouve. Il se força à s’installer plus confortablement dans son siège. — Tu as déjà entendu parler du Livre ? — J’ai entendu parler du Livre des humains. Tu parles de la Bible ? — De son contraire. Celui auquel je fais référence est un canal de communication direct sur le côté obscur. Il est relié de chair humaine et je n’ai pas la moindre idée de la matière dont sont faites ses pages… et je ne veux pas connaître la réponse. Il a traversé l’histoire en dénichant des utilisateurs et en déchaînant le chaos. — Donc c’est un livre de sortilèges ou une connerie de ce genre ? — C’est Le Livre de sortilèges. Avec une majuscule. Kolher fronça les sourcils. Et cette fois-ci, quand il voulut déposer George par terre, il n’accepta aucun refus de la part de l’animal. Tandis que le chien s’écroulait à ses pieds, dépité, le roi se pencha en avant, et son expression lorsqu’il se concentra sur Vhen de l’autre côté de son bureau fut si intense qu’on aurait pu oublier qu’il était aveugle.
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— Vous êtes le Révérend ? L’expression du type en vison ne varia pas. Toutefois, elle sentit un changement en lui, sans pouvoir s’expliquer pourquoi elle pensait cela. — Pour quelle raison cherches-tu le Révérend, femelle ? demanda-t-il d’une voix traînante. Tu n’es pas son genre. — Elle n’est pas le tien non plus, connard, répliqua Shawn. Et si t’allais te faire foutre… — Ce n’est pas à toi qu’elle parle, mon gars… OK, elle était fatiguée de ce concours de bites. Mae sortit de derrière son « abri » et dévisagea le nouveau venu. — C’est Tallah qui m’envoie. Chercher le Révérend. Et quelque chose me dit que je lui parle en ce moment même. Les deux mâles se turent, comme s’ils étaient surpris qu’elle refuse de faire tapisserie pendant qu’ils bombaient le torse. — Soyez franc avec moi, dit-elle, épuisée. J’en avais déjà ras le bol de cette soirée avant que vous débarquiez habillé comme si Liberace et Hannibal Lecter avaient eu un enfant caché. Le mâle en vison plissa les yeux, et Shawn éclata de rire. — Oh ! allez, Révérend, dit-il, tu dois reconnaître qu’elle est bien bonne.
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Quand le cerveau de Sahvage se réactiva, sa première prise de conscience fut celle de l’odeur du sang de la femelle. Malgré l’importante quantité du sien répandu partout autour d’eux et qui maculait aussi les mains de la femelle, son sweat-shirt… sa bouche… cette odeur parvenait à écraser tout le reste. C’était celle d’une prairie fraîche, sous une nuit étoilée, juste après une tiède pluie printanière. Il la trouvait fascinante. Nourrissante. Pure. Et il lui fallait sentir davantage d’elle… Avec un froncement de sourcils, il se concentra sur son visage pâle et effrayé. Elle était belle, songea-t-il, d’une façon discrète : des traits réguliers dépourvus de maquillage, de beaux yeux aux cils naturels et des cheveux attachés simplement en queue-de-cheval. Et ses lèvres remuaient. Elle lui parlait. Probablement pour lui dire de la lâcher. De ne pas lui faire de mal. Peut-être qu’elle le suppliait… Merde ! Il était encore en vie. Bordel de merde.
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— Y a-t-il quelqu’un que je puisse contacter pour vous… — Partez, dit-il entre deux respirations saccadées. Vous devez me laisser. Sauvez-vous ! Sa voix était très grave et vraiment rauque et, lorsqu’elle ne répondit pas, il fixa sur elle son regard noir, qui lui donna l’impression qu’il la transperçait jusqu’à l’arrière du crâne. — Pour l’amour du ciel, femelle, prenez soin de vous ! C’était bien la dernière chose qu’elle s’attendait à l’entendre dire, et, quand il répéta son injonction avec plus de force, Mae se remit debout et recula en titubant. Pendant qu’elle s’éloignait, elle sentit ce regard dur la suivre, même si elle n’était pas certaine qu’il la voit réellement. — Partez, ordonna-t-il encore en dépit du sang qui coulait toujours de sa gorge ouverte. Partez ! — Je suis désolée… — Je m’en fous ! Tremblant de la tête aux pieds, Mae ferma les yeux et tenta de se concentrer. Lorsqu’elle fut enfin en état de se dématérialiser, les gargouillis du vampire agonisant la hantaient toujours. Mais elle avait ses propres problèmes, et il avait raison. Elle devait prendre soin d’elle-même. Son frère comptait sur elle. En outre, quand on vivait par l’épée, on mourait par l’épée. C’était un coup du destin, et pas quelque chose que quelqu’un comme elle pouvait changer.
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