Citations sur La confrérie de la dague noire, tome 3 : L'amant furieux (66)
Une longue course était la seule chose dont il avait besoin à cet instant. Une longue... course. Et même si elle ne le menait nulle part, il aurait au moins l'illusion de s'être éloignée de lui-même.
Elle l'empêcha de parler en posant les lèvres sur les siennes, et il ne s'écoula pas longtemps avant qu'il soit de retour dans la partie. Cette fois, quand elle lui passa la langue sur les lèvres, il entrouvrit la bouche, et avança la sienne, douce et chaude. Un lent tourbillon commença... et puis il était dans sa bouche, la poussant, la cherchant. (p 229)
Lorsque ses pathétiques sanglots s'asséchèrent, Rhage s'agenouilla près de lui, un sourire si large sur les lèvres que ses joues menaçaient de se fendre en deux.
-On a accouru en entendant ton crâne cogner par terre. Tape-m'en cinq, papounet. Est-ce que je pourrai lui apprendre à se battre, au petit monstre ?
La clarté se fit en elle à la manière mouvante d'un cauchemar, s'insinuant dans sa conscience, chargée d'une révélation glaçante, lui dévoilant quelque chose d'affreux. Il était évident qu'il avait été battu en tant qu'esclave, et elle s'était dit que c'était pour ça qu'il ne supportait pas d'être touché. Sauf que recevoir des coups, si douloureux et effrayant que cela puisse être, ne vous faisait pas vous sentir sale.
Mais les abus sexuels, si.
— John? fit alors la voix de Wellsie du fond du couloir, puis en se rapprochant: Sarelle? Où êtes-vous donc tous les deux?
John grimaça. Avant de perdre courage, il prit la main de Sarelle, la tira vers lui et planta un gros baiser sur la bouche, lèvres bien serrées. S’il avait sorti sa langue, il aurait sans doute eu besoin des urgences et du 911. Déjà qu’il était en hyperventilation.
La vie pouvait parfois basculer sur un rien. En l'espace d'une nanoseconde. Ou d'un coup frappé à la porte.
Tu es dans une prison sans barreaux.
- C'est parfait de t'avoir sur moi. A un détail près.
- Lequel ?
- Tu t'es arrêté. Et enlève ce short.
J'étais mort avant que tu me trouves, même si je respirais. Je voyais rien, même si j'étais aveugle. Et puis t'es venue... et tu m'as réveillé. (p550)
-Bon j'espère que t'es prêt.
Fhurie s'essuya le visage avec les paumes.
-Prêt pour ?
-Parce... je crois que je vais essayer de te prendre dans mes bras.