Citations sur La confrérie de la dague noire, tome 3 : L'amant furieux (66)
« La peur, la gratitude et une certaine forme de chaleur lui serrèrent la poitrine. Sur un coup de tête, elle se pencha et déposa un baiser sur les lèvres de Zadiste.
Il bondit en arrière en sifflant, les yeux écarquillés comme si elle l’avait giflé. Oh merde. Pourquoi avait-elle fait ça ?
— Je suis désolée. Je suis désolée, je…
— Non, ça va. Aucun problème.
Il roula sur le dos et porta les mains à sa bouche. Ses doigts allaient et venaient sur ses lèvres.
— C’était mon premier baiser…
Bella eut le souffle coupé. Comme était-ce possible ?
— Oh merde, ne me regarde pas comme ça.
Son premier baiser…
— Zadiste ?
— Quoi ?
— Je peux recommencer ? »
«Les diamants étaient éternels» à ce qu’on disait. Ils dureraient à jamais. Tout comme les souvenirs qu’il avait d’elle.
— T’as parlé à Z. ? demanda Fhurie.
Butch ôta son manteau de cachemire et l’accrocha dans la penderie.
— Ouais. Ça ne lui a pas fait plaisir.
— Il va rester à l’écart de cet endroit, maintenant ?
— Je crois. Enfin, s’il y a pas mis le feu après m’en avoir chassé. Il avait cette petite étincelle typique dans l’œil quand je suis parti. Tu sais, celle qui fait que tu as les noix qui se rétractent quand tu te tiens à côté de lui.
Il regarda autour de lui avec l’envie soudaine de mettre le feu à la ferme, de tout réduire en cendres pour que personne d’autre ne puisse l’avoir.
Ce serait plus facile que de ne jamais revenir ici.
L’ennui était que détruire cet endroit était en quelque sorte lui nuire à elle.
" Alors comme ça, tu veux t’unir à ma sœur, maintenant que tu l’as mise en cloque ? Ou tu passes juste dire bonjour ?"
Zadiste à Bella !
Je respirais mais j’étais comme mort jusqu’à ce que tu me trouves. Je voyais mais j’étais aveugle jusqu’à ce que je te voie. Grâce à toi, je suis ressuscité.
On a accouru en entendant ton crâne cogner par terre. Tape m'en cinq, papounet. Est-ce que je pourrai lui apprendre à se battre, au petit monstre ?
Phury alluma un joint et regarda d’un air sidéré les seize vaporisateurs d’AquaNet alignés sur la table basse du salon de Vishous et Butch.
- Mais qu’est-ce que vous foutez avec toute cette laque, les mecs? Vous comptez vous reconvertir en drag-queens ?
Butch lui tendit une longueur de tuyau PVC au bout duquel il avait creusé un trou.
- C’est du lancer de patates, mon petit vieux. Un jeu très rigolo.
- Pardon?
- Mais enfin, n’as-tu jamais été en colonie de vacances?
Du plaisir ? Non, ça allait plus loin que ça. Elle lui avait donné... le sentiment d'être en vie. Éveillé.