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Critique de Catherinedenanc


Cet excellent ouvrage, relate les 3 jours et 2 nuits du procès de Marie-Antoinette les 14, 15, 16 octobre 1793. Il décortique la salle où se tient cette parodie de procès à la Conciergerie et son histoire ancienne et récente. L'histoire et le rôle de chacun des personnages qui a pris part au procès et leur attitude avant, pendant et après. Et bien sûr principalement, l'attitude de cette jeune femme de 38 ans, mariée à 14 ans dont on instruit un procès sans suspense sur sa conclusion.
L'auteur décortique tous les personnages qui constituent le jury, dont la moitié d'entre eux finira à la guillotine.
Et enfin il nous parle de l'attitude de la veuve Capet durant ces 3 jours exténuant. Sa grande maîtrise d'elle même devant les accusations plus ou moins ignobles que débitent les témoins. Certains furent ces fidèles du temps de son règne, et lui sont redevables de bienfaits. Tel Claude-Louis Châtelet, peintre dont la Reine avait favorisé la carrière et qui sera juré sans pitié. Il finira aussi à l'échafaud en 1795. Jusqu'aux plus immondes des allégations d'une ancienne femme de chambre qui déclare que la souveraine et la soeur de celle-ci organisaient des orgies avec le dauphin âgé de 8 ans, qu'elles lui avaient enseigné des pratiques ordurières. Seulement à cette occasion, quelques femmes oseront prendre la défense de la femme et de la mère, se sentant également salies par ces accusations trop irréelles. Toutes les accusations les plus horribles viennent de Hébert, qui a collaboré le plus activement avec Fouquier-Tinville à la préparation du procès auquel il va témoigner. Un homme visiblement dérangé, misogyne et haineux, nourrissant des fantasmes érotiques avec Marie-Antoinette, lui attribuant un grand nombre d'amants et des pratiques sexuelles pleines de pornographie. Il finira lui aussi la tête tranchée.
Ce qui ressort de cet ouvrage historique, c'est à quel point le peuple de Paris haïssait cette femme étrangère, lui attribuant tous leurs malheurs et l'accusant de toutes les causes qui avaient mené la France à son déclin. Ce qui ressort également, c'est l'admiration de l'auteur pour cette femme, sans lui enlever les imperfections de sa personnalité, mais en lui rendant justice sur sa lucidité et sa manière courageuse et digne de gérer cette situation extraordinaire. Il nous apprend preuve en main depuis peu, que le Comte Axel Fersen, était bien le seul et unique grand amour de Marie-Antoinette. A quel point des initiatives privées ont tentées de sauver Marie-Antoinette, qu'elle a refusé car on ne pouvait sauver ses enfants avec elle.
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