AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de marielouiseleontine


"Plus le temps passe, plus m'appellent les livres courts. J'aspire au moins, au peu. le chemin de la fiction ne m'attire plus comme avant; c'est mon environnement direct qui m'appelle. Documenter les choses avant qu'elles ne s'effacent. M'enfoncer dans les bois, longer le Targnon, suivre le Wayai.
Marcher est une autre façon d'écrire. Il y a des mondes passés sous chaque pas. Sédiments. Ves-tiges. Voix. On marche pour entendre ce qu'il y a avant soi."

Comprendre l'homme adulte qu'il est devenu en se remémorant des fragments de son enfance voilà la proposition d'Antoine Wauters.
Il le fait à travers le récit intime de scènes brèves de sa vie quasi-insulaire dans un village au sud de la Belgique, où il a grandi au début des années 80.
Les petites choses du quotidien lui permettent de se réancrer dans le réel et sont une tentative de soigner la folie du futur par les souvenirs.
Dans ces instantanés de vie, la Nature et les figures tracent le chemin qui le mènera vers sa singularité, l'écriture sera le moyen pour continuer de dialoguer avec les disparus. Un texte poétique fait d'odeurs et de lieux, d'une grande douceur et de nostalgie, une réflexion sur ce monde qui va trop vite et sur ce que nous perdons en sortant de l'enfance.

‘La vérité de ma tristesse se trouvait sous mon sternum, et dedans, il y avait une malle pleine de mystères souffrant de ne pouvoir être dits. Dans cette malle, il y avait du feu, je le sentais. Autant de feu, de glace et de force vitale que de capacité à me détruire. Au gens comme nous, Maman disait que le monde ne convenait pas. Parce qu'il ne nous suffisait pas. Il nous fallait de la beauté, à nous. La beauté nous portait. Sans beauté, disait-elle, les gens de notre espèce s'auto-consument. C'est si vrai.'
Commenter  J’apprécie          00







{* *}