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Critique de Marti94
Cela fait plusieurs mois que je souhaitais lire "Mahmoud ou la montée des eaux" d'Antoine Wauters parce qu'il a reçu le prix Marguerite Duras en octobre 2021. Comme il vient de recevoir le Prix du Livre Inter 2022 je me suis dit que cette fois-ci je ne devais pas le laisser dans ma PAL.
J'ai donc ouvert ce livre, persuadée que c'était un chef-d'oeuvre.
Mon avis est un peu plus mitigé après sa lecture.
J'ai d'abord été impressionnée par le premier chapitre "Les couloirs verts et or de ma lampe torche", moins par la suite même si l'histoire est poignante.
À partir de la vie d'un homme, de ses souvenirs de professeur, l'auteur a écrit un grand poème en prose dont la puissance narrative nous émeut tout en dénonçant le régime syrien. le vieil homme a connu la prison pour avoir dévié "de la route des cases du parti" Baas. On comprend son espoir déçu après l'arrivée de Bachar el-Assad au pouvoir en 2000 succédant à son père Hafez el-Assad qui a fait construire le barrage de Tabqa sur l'Euphrate, engloutissant le village natal de Mahmoud Elmachi. C'est dans ce lac que le vieil homme plonge vers ses souvenirs.
Ses trois enfants, Salim, Brahim et Nazifé lutteront pour la démocratie et la paix en participant au printemps arabe.
Si Sarah, sa femme poétesse et mère de ses enfants est très présente, Leïla sa première femme morte en couche l'est aussi. Mais ce qui m'a choquée c'est la violence de Mahmoud jaloux face à l'ex-petit ami de cette dernière. Je le cite : "je lui aurais tranché la gorge à ce Fourah." Pas cool pour quelqu'un qui dénonce la dictature.
Il y a aussi une métaphore convenue, celle du grain de beauté qui forme une tâche douloureuse grandissant sur sa peau, comme le cancer qui gangrène sont pays.
Je trouve toutefois que la grande qualité du texte, outre son sujet et sa forme poétique, est qu'il ne peut se lire que doucement au rythme de la respiration du narrateur et ça c'est très fort.
Challenge Riquiqui 2022
Challenge Multi-défis 2022
J'ai donc ouvert ce livre, persuadée que c'était un chef-d'oeuvre.
Mon avis est un peu plus mitigé après sa lecture.
J'ai d'abord été impressionnée par le premier chapitre "Les couloirs verts et or de ma lampe torche", moins par la suite même si l'histoire est poignante.
À partir de la vie d'un homme, de ses souvenirs de professeur, l'auteur a écrit un grand poème en prose dont la puissance narrative nous émeut tout en dénonçant le régime syrien. le vieil homme a connu la prison pour avoir dévié "de la route des cases du parti" Baas. On comprend son espoir déçu après l'arrivée de Bachar el-Assad au pouvoir en 2000 succédant à son père Hafez el-Assad qui a fait construire le barrage de Tabqa sur l'Euphrate, engloutissant le village natal de Mahmoud Elmachi. C'est dans ce lac que le vieil homme plonge vers ses souvenirs.
Ses trois enfants, Salim, Brahim et Nazifé lutteront pour la démocratie et la paix en participant au printemps arabe.
Si Sarah, sa femme poétesse et mère de ses enfants est très présente, Leïla sa première femme morte en couche l'est aussi. Mais ce qui m'a choquée c'est la violence de Mahmoud jaloux face à l'ex-petit ami de cette dernière. Je le cite : "je lui aurais tranché la gorge à ce Fourah." Pas cool pour quelqu'un qui dénonce la dictature.
Il y a aussi une métaphore convenue, celle du grain de beauté qui forme une tâche douloureuse grandissant sur sa peau, comme le cancer qui gangrène sont pays.
Je trouve toutefois que la grande qualité du texte, outre son sujet et sa forme poétique, est qu'il ne peut se lire que doucement au rythme de la respiration du narrateur et ça c'est très fort.
Challenge Riquiqui 2022
Challenge Multi-défis 2022
