Comment être aussi cool que Nina Hill (La plus cool des libraires)

- Tu es l'enfant de l'amour qui va faire dérailler toutes ces vies ?
- J'en ai bien peur. Et je n'ai pas fait exprès.
- Evidemment, mais ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance d'être Jon Snow.
- Tu veux dire que je ne sais rien ?
- Oh ben ça, de toute façon... enfant illégitime ou pas, ça ne change rien.

Elle avait eu de brèves histoires d’amour, une un peu plus longue, et ensuite de nouveau des courtes. Avait décidé de prendre soin de sa forme, de devenir végane, puis de manger paléo, et enfin d’abandonner et de se remettre à manger de tout. Elle avait commencé le yoga, puis le fitness, puis un cours qui mélangeait fitness et yoga et qu’elle appelait secrètement « fitga », puis le découpage, le tricot, et un cycle de soirées atelier de peinture et dégustation de vin, mais elle avait l’impression persistante de ne pas être à la hauteur. Son but dans la vie ne pouvait pas être seulement de lire le plus de livres possible ?

De façon générale, elle n’était pas le genre de femmes sur lesquelles on se retourne. Sa beauté ne se livrait pas au premier regard, et son expression lorsqu’elle était dans ses pensées ne donnait pas particulièrement envie de lui en lancer un deuxième. Elle était petite et mince, avec une allure de faon innocent, jusqu’à ce qu’elle ouvre la bouche et que vous vous rendiez compte qu’en fait, c’était plutôt un renard.

Ne pas réussir à se souvenir de quelque chose était une torture pour Nina. C’était comme avoir une démangeaison sur le palais ou une piqûre d’insecte entre deux orteils. On est obligé de gratter, même si la sensation est presque insupportable.

Mon esprit n’a pas besoin de stimulants, rétorqua Liz. D’ailleurs, je vais me mettre aux drogues dures dans l’espoir de me griller quelques neurones, et de mettre mon corps et mon esprit un peu plus à égalité.
En fait, c’était vrai pour Nina également. Pas les drogues dures, mais le fait que son esprit n’ait pas besoin d’aide. Enfant, on lui avait dit qu’elle souffrait de TDA, de TDAH ou d’un autre acronyme, mais sa maîtresse préférée avait repoussé cette hypothèse d’un claquement de langue.

En tant que fille unique d’une mère célibataire, Nina avait la solitude pour état naturel. Enfant, elle voyait d’autres gens avec des papas, des frères et des sœurs, et ça avait l’air sympa, mais de façon générale elle se trouvait mieux sans trop de monde autour. Cette affirmation est peut-être un peu exagérée : parfois, cela lui manquait douloureusement, surtout au collège. Beaucoup d’élèves avaient des grands frères ou grandes sœurs au lycée, ce qui leur valait une sorte d’aura de protection qu’elle leur enviait. Les plus grands leur faisaient coucou à la récré, et parfois même s’arrêtaient pour bavarder avec eux, ce qui était bon pour leur cote de popularité.

Entrer dans une famille cassée est très exigeant, mais, parfois, c'est exactement la colle dont elle a besoin.

Tu sais, on ne peut pas toujours être prête. La vie a une tendance naturelle au chaos.

Nina avait une riche imagination (elle aurait préféré être riche tout court, mais on ne choisit pas.)

Les gars,votre pénis n'est pas la partie la plus photogénique de votre anatomie.