Umbrella Academy, tome 2 : Dallas

- Qu'avez-vous à dire pour votre défense, Numéro 5?
- Plutôt que d'ennuyer jusqu'aux larmes nos chers invités en faisant la démonstration de mon pouvoir de déplacement temporel sous la forme d'une représentation schématique de la chronosphère... j'ai opté pour un projet bien plus amusant et bien moins arrogant : une réplique du système solaire.

Celui qui défend la liberté évite de porter un slip neuf.

- Pitié...Je vendrai plus jamais de dope, j'le jure...J'éviterai les écoles...Je ferai des TIG...
- Que tu le veuilles ou non, tu vas te retrouver à San Marcos pour 15 à 20 ans. Je te laisse juste le choix du nombre d'os que je vais te fracturer.

Quoi tu n'as pas pigé? Je vais répéter lentement. Je suis le tueur parfait parce que tout simplement, je suis tous les tueurs du monde. Je suis la mort contenue dans un revolver. La révolution qui sommeille dans une bombe terroriste. Je suis tous les Mark David Chapman et toutes les Charlotte Corday. Je suis Luigi Luccheni dansant un slow avec Balthazar Gérard au son d'un semi-automatique, sous les yeux de Gavrilo Princip qui se tripote dans une baignoire de Napalm. Je suis tous ceux-là et bien pire qu'eux parce je ne mourrai jamais. Quel meilleur candidat pour commettre l'assassinat le plus notoire qui soit? Qui de mieux qualifié pour assassiner John Fitzgerald Kennedy? Ils n'imaginaient pas que je désobéirais... Oh, le joli chien.

- Dites... z'auriez pas vu un petit garçon?
- Qui parle comme un grand?
- Genre désagréable?

Chacun suit son destin. On ne peut vaincre le futur.

- Tu es tellement parano que tu dois penser que maman veut conquérir le monde, et que le laitier est un alien assassin...
- Le laitier a été arrêté pour conduite en état d'ivresse il y a six ans. Il va aux alcooliques anonymes. J'ai pas encore vu les antécédents de maman. Merci, j'y penserai.

Pour tout te dire, c'est grâce à lui qu'on a pu sauver la ville. Mais il y a quelque chose de louche chez lui. Il est retors, impulsif... Bien trop doué avec les armes et je parierais mon bon oeil que c'est un communiste.

Repoussant, mais fascinant. Aisément manipulable du fait de sa nature naïve et enthousiaste. Dois apprendre à réfréner ma nausée dans l’espoir d’en apprendre plus à son sujet.