Citations sur Justice indienne (145)
Lorsque Sybil était décédée , tout le monde avait dit que le chagrin allait diminuer avec les années, mais cela n'était pas arrivé. j'avais découvert que la tristesse était comme une vieille voiture abandonnée pour de bon dans un champs ; elle change un peu avec le temps, mais elle ne disparaît jamais. On peut l'oublier pendant un moment, mais elle est toujours là, de plus en plus mangée par la rouille, jusqu'à ce qu'on la remarque à nouveau.
J’avais découvert que la tristesse était comme une vieille voiture abandonnée pour de bon dans un champ – elle change un peu avec le temps, mais elle ne disparaît jamais. On peut l’oublier pendant un moment, mais elle est toujours là, de plus en plus mangée par la rouille, jusqu’à ce qu’on la remarque à nouveau.
Autrefois, avant Christophe Colomb, il n’y avait que des Indiens ici, pas de gratte-ciel, d’automobiles, de rues. Bien entendu, on n’utilisait pas les mots “indien” ou “amérindien”, à l’époque ; nous étions seulement des gens. Nous ne savions pas que nous étions soi-disant des ivrognes, des paresseux ou des sauvages. Je me demandai comment ce serait, de vivre sans ce poids sur ses épaules, sans le poids des ancêtres assassinés, de la terre volée, des enfants maltraités, le fardeau qui pesait sur tous les Amérindiens.
On nous disait dans les films et les livres que les Indiens avaient une relation sacrée avec la Terre, que nous la vénérions et la soignions. Mais assis là, à regarder Nathan, je ne ressentais aucun lien mystique avec la réserve. Je détestais nos routes de terre et nos maisons décrépites et les meutes de chiens qui arpentaient librement les rues et les chemins en grognant. Mais surtout, je détestais le fait que des gamins comme Nathan – de gentils gamins, des garçons bien – se retrouvent embarqués dans la drogue, le crime et les gangs parce qu'il n'y avait rien à faire ici. Pas de petits boulots, pas de clubs, pas de cours de tennis. Chaque mois, dans le journal Lakota Times, on pouvait lire l’annonce du suicide d’un autre jeune, une autre famille du clan des Brûlés qui avait eu le cœur arraché. Autrefois, on avait l’eyapaha, le crieur public. Il allait à la rencontre des guerriers qui revenaient de la bataille et leur demandait ce qui s’était passé pour qu’ils n'aient pas à parler de leurs propres gloires, puis il transmettait les nouvelles au peuple. Maintenant l'eyapaha, notre journal local, annonçait trop de mauvaises nouvelles et trop peu de bonnes. (p. 63)
Elle croyait qu'on pouvait raisonner les voyous, qu'on pouvait les convaincre de changer de comportement. Mais moi, je savais.
C'était un sale con - un ivrogne de première, un voleur et un menteur. Il avait toujours une arnaque sur le feu. Sans parler du fait qu'il était le leader de la bande de gamins qui m'avaient tourmenté quand j'étais à l'école, le roi des brutes, celui qui était toujours sur le dos des faibles. J'étais le plus faible, en ce temps- là. Mais ce n'était plus le cas.
J'allais demander la clé des toilettes au comptoir, puis y entrai. Il y avait un antique distributeur automatique de station-service accroché au mur, qui proposait trois produits différents pour le prix imbattable de soixante-quinze cents chacun. De la véritable Fleur des elfes, qui promettait d'augmenter le désir et améliorer les performances; le certificat de capacité matrimoniale instantané pour ceux qui étaient pressés de consacrer leur union sacrée autour d'une pizza; et des capotes parfumées au couleurs fluo. Le cercle de la vie.
- Qu'est-ce que c'est, euh ... la scénétique ? intervint Marie.
- Vous savez, la transférence et la visualisation scéniques. Le fait de changer nos schémas pour embrasser notre complétude. Ça vous intéresserait d'essayer ? Je fais des tarifs dégressifs , de trois cents à cinq cents dollars pour l'ensemble de la thérapie ; vous pouvez aussi payer à l'heure. Soixante-quinze dollars. Débarrassez-vous de vos toxines spirituelles et purifiez-vous.
- Nous allons passer notre tour, dis-je. ( p 113 )
Il n'y pas de mot pour dire adieu en lakota. Voilà ce que ma mère me répétait. Bien sûr, il existe des mots comme toksa "plus tard", que les gens utilisent comme substitut moderne. Elle m'avait dit que les Lakotas n'avaient pas de terme pour l'adieu parce que nous étions connectés pour toujours.
Wakan Tanka nici un. Que le Grand Esprit te guide.