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Critique de SerialLecteurNyctalope


💥Avec une brillante préface de Véronique Béghain qui vous transporte au coeur de Henry D.Davray, le traducteur qui a permis de découvrir H.G. Wells, les éditions de l'Apprentie dans une traduction moderne et revisitée par Romane Baleynaud, Juliette Bisalli et Élise Theilliez, nous accrochent avec ce recueil. Les étudiants de Bordeaux pendant un an avaient pour projet de ressortir des cartons un texte oublié et de l'éditer. Merveilleux projet accompagné par David Vincent, l'éditeur de l'Arbre Vengeur, que nous avions reçu avec les nouveaux éditeurs de Bordeaux en @vleel_ commencent une aventure qu'ils ne sont pas prêts d'oublier•••

⭐️ On débute ce recueil avec L'étoile. Celle qui détruit tout mais avec beauté et élégance. Cette première nouvelle est tout à fait saisissante me rappelant clairement L'étoile mystérieuse de Hergé. Une étoile blanche qui grossit à vue d'oeil, les scientifiques calculant à nouveau les trajectoires dans leur observatoire et les Hommes qui s'inquiètent pour certains et qui passent leur chemin pour d'autres. le quotidien reprendra bien un jour mais dans quelles conditions ? Une fois de plus je suis saisi de la modernité d'un propos datant de 1899. En abordant avec subtilité le réchauffement climatique et autres scenarii que nous allions connaître, H.G. Wells avait anticipé. Serions-nous capables de définir aussi facilement les contours de notre monde en 2140 ?•••

💥 La chambre rouge dans un tout autre domaine où Wells vient nous interroger sur nos peurs et la façon d'aborder le côté fantastique de certains événements. Un homme désire visiter une maison hantée pour s'y confronter. Il paraît difficile d'en dévoiler davantage mais sachez qu'une fois de plus la trame narrative est mené avec habileté et délicatesse dans l'écriture. L'usage du passé simple si longtemps dévoyé dans la littérature contemporaine fait mouche en si peu de pages, là réside le miracle de la plume de Wells•••

💥 L'homme qui pouvait accomplir des miracles est quant à elle une des premières émanations de la fantaisie contemporaine adapté en film en 1937. Mr. Fatheringay, petit employé de bureau, est plutôt cartésien. Il reçoit pourtant, lui, l'esprit sceptique, un don : celui d'accomplir des miracles. le problème étant qu'il n'a plus conscience de ses propres limites et va consulter un révérend pour s'en défaire. À la fois comique et tragique, cette nouvelle nous apprend beaucoup sur l'Homme et sa capacité à envisager le quotidien en tant que Dieu. Plaidoyer contre un certain absolutisme, cette nouvelle avec un ton plutôt léger et satirique vient piquer nos égos avec délice•••

💥 L'oeuf de cristal vous embarquera au coeur d'un magasin d'objets et d'un couple atypique de commerçants puis changera de braquet malgré eux. Une fois de plus Wells nous balade avec une facilité déconcertante, on sent poindre le dénouement, le changement de cap et il continue de nous surprendre. Pour l'époque, une fois de plus, sa vision tient du génie de l'imaginaire. Plusieurs degrés de lecture qui rendent l'ensemble fantastique. La valeur de cet oeuf plutôt modeste au départ prendra de l'ampleur au fil du récit après avoir longtemps refusé de le vendre. le rapport de l'Homme aux objets, au consumérisme ambiant frappe puis nous rend curieux dans la manière de traiter le mystique•••
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