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Critique de candlemas


Jonathan Werber, Werber... le nom vous dit forcément quelque chose. Eh bien le prénom mérite aussi l'attention. Ce 2ème roman est pour moi très réussi, et le fils a su mobiliser les conseils de son père "il maîtrise l'art de relance, quel que soit ce qui va se passer par la suite, il sait faire une histoire où on a envie de tourner les pages" tout en y mettant sa jeunesse et sa personnalité : "fais plus de conflits, plus d'adversité ; pour lui c'est le sel".

https://www.youtube.com/watch?v=ZfkTvl6CL1A

Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour l'envoi de cet ouvrage dans le cadre d'une opération Masse Critique. La composition du livre lui-même est très bien faite, entre le titre, la couverture, et les références.
Ce roman historique nous transporte au temps des guerres révolutionnaires en Vendée, le drame d'une guerre civile très dure, et plus précisément à Nantes puis à Paris , autour du sinistre personnage historique de Jean-Baptiste Carrier.

Bon sujet, très noir , que cet horrible passage de l'Histoire de France et De Nantes. Pour ma part je connaissais assez bien cette histoire, ainsi que les guerres de Vendée et la chouannerie et, ayant beaucoup aimé Quatrevingt-treize de Victor Hugo, et Les Chouans de Balzac, je m'attendais à lire quelque chose d 'assez moyen. Que nenni ! On ne s'ennuie pas une seconde. D'abord de par la qualité du "scénario" (Jonathan est scénariste de formation, et ça se voit) ; ensuite parce que le travail de broderie sur le contexte historique, bien respecté et retranscrit, est réussi ; enfin par ce que Les Enfants de la Discorde parvient à trouver son propre souffle, , son propre rythme, par dessus la grande Histoire.

Ce roman de 480 pages et donc un bon moment de lecture, assez léger, mais où l'on apprend tout de même des choses. C'est l'histoire d'un vengeance, et d'une recherche de justice, longuement poursuivie par Simon Delmotte, Charlotte, Phelippes, contre l'impitoyable Carrier, archétype des tyrans sanguinaires qu'un soubresaut historique de violence comme la Terreur est capable de faire émerger.

Cela reste un roman juvénile sur certains aspects : le rapport père-fils construit autour de l'amour de la chasse, en début et fin d'ouvrage, l'histoire du coffre à fleurs de lys, qui mériteraient un peu plus de subtilité, par exemple, et certains retournements de situations ; et les personnages secondaires comme Blaise, et même Charlotte, sont un peu caricaturaux ; mais cela ne gâche pas la fraîcheur et l'énergie générale du roman. Mention spéciale pour l'intelligence de compréhension de cette rude époque, que Jonathan Werber transmet au lecteur grâce à son travail préalable et à la qualité de sa plume.
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